OUTRE-MER ASSISES GLP AGRI PECHE  | enregistrements trouvés : 8

L’activité de la Guadeloupe a été bien orientée en 2016. L’emploi reste assez peu dynamique, le chômage à un niveau structurellement très élevé, mais le nombre de chômeurs de longue durée baisse. La consommation des ménages, le financement de l’économie et la création de sociétés sont bien orientés. Les flux de marchandises et de voyageurs sont en progression, de même que les nuitées touristiques. Seules zones d’ombre : l’agriculture qui a connu une année mitigée et la construction avec des ventes de ciment au plus bas.

La stratégie nationale portuaire en outre-mer, annoncée par le Premier ministre lors du comité interministériel de la mer du 22 octobre 2015, et publiée lors du conseil de coordination interportuaire Antilles-Guyane qui s’est tenu le 1er juin 2016, porte l’ambition de valoriser ce potentiel dans le respect de l’environnement marin et côtier particulièrement riche en outre-mer. Après la création des grands ports maritimes ultramarins, l’État souhaite que la stratégie portuaire donne un nouveau souffle au développement des ports contribuant directement à la création d’emplois et de valeur. Par ailleurs, l’extension prochaine du canal de Panama et les mutations du transport maritime qui en découleront notamment du fait de l’augmentation de la taille des navires, créent de nouvelles opportunités dont il est important que les ports d’outre-mer se saisissent. Déclinée en sept grands objectifs, la stratégie est le résultat d’une intense concertation avec les collectivités territoriales. Elle place la compétitivité portuaire, la préservation de la qualité environnementale de la mer et du littoral et le développement des territoires, au cœur de la politique portuaire dans les outre-mers.

Ce numéro du BVS revient sur des problématiques déjà connues mais toujours d’actualité. L’évaluation des expositions professionnelles aux pesticides en fonction des cultures (bananes, canne à sucre…) est l’objectif poursuivi par le programme « Matphyto » initialement développé en métropole et déployé depuis fin 2014 aux Antilles. Ce programme, prévu pour durer 3 ans, permettra à terme d’évaluer les expositions professionnels des travailleurs agricoles aux différents pesticides
utilisés aux Antilles. Autres plans s’intéressant à la problématique des pesticides : les plans Chlordécone I et II qui ont permis entre autres d’améliorer les dispositifs de surveillance avec la création du Dispositif de Toxicovigilance des Antilles (DTVA) ou encore celle du registre des
cancers de Guadeloupe.

La production bananière de Guadeloupe a entrepris une conversion à l’environnement dans le cadre de son plan « banane durable 2008-2013 ». À l’aide d’un cadre théorique en sociologie de l’action publique, les auteures montrent un transfert partiel de la responsabilité de prise en charge des préoccupations environnementales des acteurs publics vers les acteurs privés, conduisant à des formes de privatisation de la gestion des externalités environnementales.