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Documents  Politix | enregistrements trouvés : 10

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vol. Volume 116 - n° n°4 - 31 p.
Cote : A8057-CA3

Si les modes de gouvernement de l’État français s’appuient sur des catégorisations des habitants, ces derniers ne sont pas passifs face aux institutions. Cette enquête au guichet a été réalisée non pas aux côtés d’agents institutionnels, mais de demandeuses de logement saint-laurentaises, définies ethniquement comme bushinenguées. Elles associent l’État à une blancheur postcoloniale qualifiée de « bakaa », bien qu’il soit incarné par des agent.e.s d’origines diverses. La socialisation institutionnelle de ces demandeuses combine la revendication d’un droit au logement avec l’idée que l’État « donne » ces logements, en contrepartie de l’action de « marcher », c’est-à-dire d’effectuer personnellement et physiquement des démarches actives et répétées. Cette « marche » vers le logement va à l’encontre des stéréotypes de classe, de race et de genre sur la passivité de ces personnes. Lors de leurs interactions avec les agents, ces femmes se conforment d’un côté aux attendus bureaucratiques bakaa, mais en subvertissent de l’autre certains codes. Elles négocient des arrangements institutionnels, loin des idéaux bureaucratiques.
Si les modes de gouvernement de l’État français s’appuient sur des catégorisations des habitants, ces derniers ne sont pas passifs face aux institutions. Cette enquête au guichet a été réalisée non pas aux côtés d’agents institutionnels, mais de demandeuses de logement saint-laurentaises, définies ethniquement comme bushinenguées. Elles associent l’État à une blancheur postcoloniale qualifiée de « bakaa », bien qu’il soit incarné par des ...

GUYANE ; LOGEMENT ; SAINT LAURENT DU MARONI ; DROIT SOCIAL ; LOGEMENT SOCIAL ; ETHNOLOGIE ; RELATIONS ETAT CITOYEN ; SERVICE PUBLIC

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vol. Volume 116 - n° n°4 - 34 p.
Cote : A8056-QS2

Le BUMIDOM, créé en 1963 par le gouvernement français, est une société d’État dont l’objectif est d’encadrer et d’organiser les migrations venues des DOM, afin d’y désamorcer la crise sociale latente. Son existence et sa politique témoignent de la persistance d’un traitement spécifique par les pouvoirs publics, au-delà de l’ère coloniale, des DOM et de leurs populations. De ce fait, le BUMIDOM, malgré son caractère finalement peu coercitif, reste dans les mémoires comme une institution faible et mal aimée. Les acteurs du BUMIDOM ont certes envisagé les migrants domiens comme des citoyens à part entière, mais non seulement leurs actions ont été contraintes du fait de la position dominée des populations qu’ils prétendaient encadrer, mais, de surcroît, les politiques qu’ils ont menées ont contribué, par certains aspects, à les y maintenir, ainsi que les DOM.
Le BUMIDOM, créé en 1963 par le gouvernement français, est une société d’État dont l’objectif est d’encadrer et d’organiser les migrations venues des DOM, afin d’y désamorcer la crise sociale latente. Son existence et sa politique témoignent de la persistance d’un traitement spécifique par les pouvoirs publics, au-delà de l’ère coloniale, des DOM et de leurs populations. De ce fait, le BUMIDOM, malgré son caractère finalement peu coercitif, ...

MIGRATION ; ORIGINAIRE D'OUTRE MER ; DEPARTEMENT D'OUTRE MER

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vol. Volume 116 - n° n°4 - 21 p.
Cote : A8055-SC4

La question de l’État outre-mer s’inscrit d’abord dans cette perspective du temps long de l’histoire coloniale et impériale. Qu’est-ce que la décolonisation fait ou ne fait pas à l’État dans les territoires qui demeurent sous souveraineté française comme dans les instances centrales des Outre-mer ? En quoi l’appareil d’État outre-mer prolonge-t-il ou recompose-t-il les formes et les tensions inhérentes à l’État colonial, en particulier entre logique de l’assimilation et logique de la différence ?
La question de l’État outre-mer s’inscrit d’abord dans cette perspective du temps long de l’histoire coloniale et impériale. Qu’est-ce que la décolonisation fait ou ne fait pas à l’État dans les territoires qui demeurent sous souveraineté française comme dans les instances centrales des Outre-mer ? En quoi l’appareil d’État outre-mer prolonge-t-il ou recompose-t-il les formes et les tensions inhérentes à l’État colonial, en particulier entre ...

HISTOIRE ; DECOLONISATION ; COLONISATION ; ASSIMILATION LEGISLATIVE ; DEPARTEMENTALISATION ; PREFET ; DROIT D'OUTRE MER

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vol. Volume 116 - n° n°4 - 25 p.
Cote : A8054-EN5

Les Établissements français de l’Océanie sont un cas empiriquement intéressant pour comprendre l’action de l’État français dans ses possessions ultramarines. Alors que les intérêts de la « mission civilisatrice », et en particulier l’impératif de francisation linguistique de ces nouveaux citoyens français, commandaient l’extension de l’obligation scolaire à Tahiti, elle ne sera adoptée localement qu’en 1897, au terme de deux décennies de débats qui éclairent d’un jour nouveau une tension impériale fondamentale entre la nécessité de considérer comme « égaux » ceux qui étaient, et devaient dans une certaine mesure rester, « différents ». Cet article propose de relire cette tension à l’aune des résistances à la loi métropolitaine, aussi bien du côté des colonisateurs que de celui des colonisés, en montrant d’un côté comment la logique racialiste, officiellement inopérante ici, ne cesse de refaire surface dans le texte public, et de l’autre comment le texte caché des Polynésiens ne cesse de compromettre, en pratique, l’application de la loi.
Les Établissements français de l’Océanie sont un cas empiriquement intéressant pour comprendre l’action de l’État français dans ses possessions ultramarines. Alors que les intérêts de la « mission civilisatrice », et en particulier l’impératif de francisation linguistique de ces nouveaux citoyens français, commandaient l’extension de l’obligation scolaire à Tahiti, elle ne sera adoptée localement qu’en 1897, au terme de deux décennies de débats ...

POLYNESIE FRANCAISE ; TAHITI ; SIECLE XIX ; HISTOIRE ; EDUCATION ; ENSEIGNEMENT ; SPECIALITE LEGISLATIVE ; OCEANIE ; SCOLARISATION ; COLONISATION

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vol. Volume 116 - 28 p.
Cote : A8053-SC4

À la suite de la départementalisation des vieilles colonies française en 1946, le préfet devient le chef des services de l’État de ces territoires. En Guyane, si dans un premier temps les populations se félicitent de cette inédite rencontre administrative, cette dernière ne s’en trouve pas moins, dans un second temps, bouleversée très rapidement. À partir du milieu des années 1950, la vie politique s’articule en effet entre une gauche locale créole et autonomiste et une droite départementaliste affiliée aux partis hexagonaux et taxée d’être sous la coupe du préfet. Les enseignants engagés dans les mouvements de cette gauche locale sont les principaux acteurs de cette inédite bipolarisation de la vie politique qui se traduit par de violents conflits. Prenant la mesure de ce phénomène à partir de rapports du préfet, le Gouvernement promulgue le 15 octobre 1960 une ordonnance qui prévoit sur proposition de ce même préfet le rappel d’office dans l’Hexagone des fonctionnaires perçus comme de virulents propagandistes d’idées subversives, au premier rang desquels se placent les enseignants autonomistes. Cet article montre comment en moins de vingt ans, l’opposition entre le préfet et les enseignants autonomistes donne à voir un nouvel espace politique dans l’ensemble national.
À la suite de la départementalisation des vieilles colonies française en 1946, le préfet devient le chef des services de l’État de ces territoires. En Guyane, si dans un premier temps les populations se félicitent de cette inédite rencontre administrative, cette dernière ne s’en trouve pas moins, dans un second temps, bouleversée très rapidement. À partir du milieu des années 1950, la vie politique s’articule en effet entre une gauche locale ...

GUYANE ; DEPARTEMENTALISATION ; HISTOIRE ; SIECLE XX ; ENSEIGNANT ; VIE POLITIQUE LOCALE ; PREFET ; AUTONOMIE LOCALE ; MOUVEMENT AUTONOMISTE

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vol. Volume 116 - n° n°4 - 25 p.
Cote : A8052-AD2

En avril 2011, Mayotte est devenue le 101e département français. Dans cette île française de l’archipel des Comores, deux statuts civils coexistent : l’un de droit local qui s’inspire du droit musulman et des coutumes malgaches et africaines, l’autre de droit commun relevant du Code civil. Le processus de départementalisation a conduit à une redéfinition des cadres juridiques pour l’inclusion dans la nationalité française. C’est dans cette perspective qu’ont été lancées dans les années 2000, les réformes de l’état civil et celles du statut de droit local. Cet article s’intéresse à leur mise en œuvre et aux débats qui les ont accompagnées en les inscrivant dans une perspective historique. Plus précisément, à partir d’une enquête ethnographique on montrera que les Mahoraises et les Mahorais ont peiné à s’approprier ces changements peu débattus en dehors du cercle restreint des élites locales et des élus nationaux. Ce manque de concertation alimente chez beaucoup un rapport inquiet à la nationalité française s’exprimant parfois par un ressentiment à l’égard des Comoriens, que ceux-ci soient français ou étrangers.
En avril 2011, Mayotte est devenue le 101e département français. Dans cette île française de l’archipel des Comores, deux statuts civils coexistent : l’un de droit local qui s’inspire du droit musulman et des coutumes malgaches et africaines, l’autre de droit commun relevant du Code civil. Le processus de départementalisation a conduit à une redéfinition des cadres juridiques pour l’inclusion dans la nationalité française. C’est dans cette ...

MAYOTTE ; DEPARTEMENTALISATION ; DROIT COMMUN ; STATUT PERSONNEL ; ETAT CIVIL ; DROIT CIVIL ; HISTOIRE ; REFERENDUM ; DROIT COUTUMIER ; NATIONALITE FRANCAISE ; IMMIGRATION CLANDESTINE ; COMORES

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vol. Volume 116 - n° n°4 - 24 p.
Cote : A8051-VP2

La « spécificité » de l’Outre-mer est sans doute l’une des convictions les mieux partagées par les différents acteurs impliqués dans l’action publique à destination des régions concernées, à tel point que, invoquée sur les sujets les plus divers, elle est devenue l’approche essentielle par laquelle ils s’en saisissent. Pourtant, la catégorie « outre-mer », loin de constituer une réalité objective, est le résultat d’une construction historique et sociale issue de mobilisations plurielles. Dans cet article, notre objectif est tout d’abord de montrer la construction institutionnelle de cette catégorie d’action publique en lien avec un espace social élitaire que nous désignons comme « l’État outre-mer » et qui a vu tant son autonomie que sa capacité à porter les intérêts des régions d’Outre-mer se renforcer au fil des années. Il s’agit en outre de montrer qu’au-delà de l’accord général sur la spécificité et l’exceptionnalité des outre-mer, les contours et le contenu de l’action publique les concernant restent l’objet de luttes de définition et de classement.
La « spécificité » de l’Outre-mer est sans doute l’une des convictions les mieux partagées par les différents acteurs impliqués dans l’action publique à destination des régions concernées, à tel point que, invoquée sur les sujets les plus divers, elle est devenue l’approche essentielle par laquelle ils s’en saisissent. Pourtant, la catégorie « outre-mer », loin de constituer une réalité objective, est le résultat d’une construction historique et ...

POLITIQUE PUBLIQUE ; MINISTERE DE L'OUTRE MER ; EGALITE REELLE ; ORGANISATION ADMINISTRATIVE ; ASSOCIATION ; ADMINISTRATION CENTRALE ; VIE POLITIQUE ; ELU LOCAL

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vol. Vol. 17 - n° n°66 - p.137-162
Cote : A2884-SC4

CODE DE L'INDIGENAT ; COLONISATION ; NOUVELLE CALEDONIE ; CANAQUE

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vol. Vol 14 - n° n°53 - 25 p.
Cote : A2406-AD3

Cet article vise à étudier le problème de la reconversion des administrateurs coloniaux français dans le corps préfectoral à partir des années 1960.

PREFET ; POLITIQUE COLONIALE ; METROPOLE ; RECONVERSION PROFESSIONNELLE ; COLONISATION ; HISTOIRE ; ADMINISTRATEUR

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