Rapport | 14 novembre 2016
Apparu au milieu des années 1960 dans le Pacifique Sud, l'État associé est une forme de l'État singulière. A l'origine conçu par les Nations Unies comme une voie de décolonisation intermédiaire entre l'indépendance et l'intégration à un autre État, l'État associé est devenu une forme d'organisation politique pérenne choisie par cinq territoires de sorte à affirmer leur identité propre tout en partageant des liens privilégiés avec un autre État, l'État partenaire. Penser l'État associé est donc une voie pour ouvrir de nouvelles perspectives afin de réfléchir aux évolutions de l'État dans un monde globalisé marqué par des interdépendances croissantes.
Ouvrage | 3e trimestre 2024
Les actes du colloque des 16 et 17 juin 2022 viennent de paraître dans la collection Confluence des droits de l'UMR DICE.
Voilà une quarantaine d'années que la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) a été adoptée, le texte s'apprêtant aujourd'hui à fêter les trente ans de son entrée en vigueur. Dans le contexte contemporain de maritimisation croissante des grandes questions inscrites à l'agenda diplomatique mondial, l'occasion est ainsi donnée d'interroger l'héritage et l'avenir de l'un des traités les plus emblématiques du xxe siècle. L'héritage s'entend au regard des objectifs et règles posés en 1982 : quelle lecture la pratique impose-t-elle des promesses d'un droit de la mer, alors qualifié de « nouveau »
Sans prétendre à l'exhaustivité, l'ouvrage explore des pistes de réflexion en prenant appui sur quelques-uns des grands thèmes suggérés ou abordés par ce traité : participation à la Convention, statut des espaces maritimes et des activités en mer, enjeux de la protection du milieu marin, questions liées à la mise en œuvre.
Article | 6 juin 2024
La programmation du projet de loi constitutionnel pour Mayotte a déjà des effets bénéfiques en incitant la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale à proposer une table ronde sur la problématique du statut de Mayotte au regard du droit international. Solliciter l'Europe pour viser au-dessus de l'ONU est une des propositions transversales au débat.
- Table ronde le mercredi 5 juin 2024 à l'Assemblée nationale relative au Statut de Mayotte au regard du droit international
- Le statut de Mayotte au regard du droit international, objet de d'une table ronde à, l'assemblée nationale, Mayotte la 1ère, 7 juin 2024
Article | 19 mars 2024
Que faire des sargasses, ces algues brunâtres et nauséabondes qui s'échouent par dizaines de milliers de tonnes depuis dix ans sur nos côtes ? Alors que la science tâtonne encore sur les causes du phénomène, un problème plus inattendu persiste : le vide juridique qui les entoure.
- Le statut juridique des sargasses, un impensé du droit international, Martinique la 1ère, 11 mars 2024
- Sargasses : un phénomène récurrent sans cadre juridique - Guadeloupe la 1ère, 12 mars 2024
Article | Octobre 2023
L'objet du droit des étrangers peut se définir sur ces bases. Il fait naître un régime juridique pour concrétiser ce droit au travers de trois attributs : le contrôle aux frontières ; la délivrance d'une autorisation de séjour ; un pouvoir de contrainte pour éloigner si besoin par la force les étrangers qui ne sont pas ou plus titulaires de cette autorisation ou menacent l'ordre public.
Article | 22 février 2024
Mercredi 21 février 2024, le collectif Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone a présenté ses nouveaux axes de communication afin d'amener un maximum de Martiniquais à se constituer partie civile. Objectif : faire reconnaître juridiquement la responsabilité de l'État afin d'obtenir réparation pour toutes les victimes et celles à venir.
Article | 19 octobre 2023
Face à la montée des tensions internationales, Virginijus Sinkevicius, commissaire européen à l'environnement, se félicite, dans une tribune au « Monde », de la signature le 20 septembre, à l'ONU, du traité de protection de la haute mer, qui renforce la protection de la diversité biologique marine dans les eaux internationales.
Article | Juin 2023
Grâce à ses territoires ultramarins, la France bénéficie du deuxième domaine maritime mondial. Avec une superficie de près de 11 millions de kilomètres carrés, cet immense atout est également une immense responsabilité. L'État y déploie donc des stratégies économiques, écologiques et de défense.
Rapport | 2019
Les peuples autochtones de Guyane française sont assez méconnus du grand public, comme de la communauté juridique. Peu nombreux (environ 10 000 individus) et situés sur un territoire ne bénéficiant pas véritablement d'un régime spécial (contrairement à la Nouvelle-Calédonie ou à la Polynésie française, par exemple), les peuples amérindiens de Guyane bénéficient cependant de quelques régimes particuliers. Leurs revendications, semblables à celles portées par l'ensemble des peuples autochtones dans le monde, sont ainsi réceptionnées et appréhendées par le droit français. Ce mémoire cherche à analyser la manière dont elles ont été intégrées au régime juridique français.
- Stratégies amérindiennes en Guyane française, Alexis Tiouka, Multitudes 2016/3 (n° 64), pages 199 à 210
- La construction de l'État français en Guyane à l'épreuve de la mobilité des peuples amérindiens, Geoffroy Filoche, Damien Davy, Armelle Guignier, Françoise Armanville, Critique internationale 2017/2 (N° 75), pages 71 à 88
Article | Juillet 2023
Le droit international applicable à la délimitation des frontières maritimes est très largement jurisprudentiel. Ceci peut sembler singulier au regard de l'article 38 du Statut de la Cour internationale de justice (la «CIJ») qui qualifie les décisions judiciaires de «moyen auxiliaire de détermination des règles de droit». Cette particularité s'explique par deux raisons principales : d'une part, le laconisme de la Convention de Montego Bay sur le droit de la mer du 10 décembre 1982 (la «Convention de Montego Bay») s'agissant de la délimitation de la zone économique exclusive et du plateau continental ; d'autre part, la fréquence du recours à une juridiction internationale en ce domaine, quand les États ne peuvent pas parvenir à un accord par voie conventionnelle.
Ouvrage | Mars 2023
Aujourd'hui, plus de 98 % des flux d'informations mondiaux passent par la mer. Répartis sur l'ensemble du globe de manière hétérogène, 450 câbles sous-marins de fibres optiques, permettant le transport de données à la vitesse de la lumière, forment une immense toile. Outils au service du développement économique et social, infrastructure essentielle au quotidien, instruments aux mains des États, ces câbles sont pourtant largement méconnus.
À l'heure d'une augmentation exponentielle de notre consommation de données, cet ouvrage s'intéresse aux grands enjeux soulevés par cette infrastructure : fonctionnement et marché de la technologie, rôle politique joué par ces lignes de communications, encadrement juridique international, défi environnemental.
- Les câbles sous-marins, avec Camille Morel, L'invité du 13/14, France inter, 18 mai 2023 [Audio]
- Grand Angle : pourquoi les câbles sous-marins attisent les convoitises ? - TV5Monde, 6 avril 2023 [Vidéo]
- Épisode 14, Les câbles sous-marins, Ministère des Armées, 16 décembre 2021[Audio]
Article | Mai 2023
En France, la problématique d'accès à l'eau potable pour tous est au cœur de plusieurs enjeux, à la fois financiers, juridiques, environnementaux et politiques. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, il est opportun de s'attarder sur la définition de certains termes, notamment celui du droit fondamental et des collectivités territoriales.
Si l'accès à l'eau potable et à l'assainissement a été internationalement reconnu comme droit fondamental par
l'Assemblée générale des Nations unies dans la résolution de juillet 2010, la question du droit fondamental d'accès à l'eau potable reste une problématique difficile à cerner en droit interne, plus particulièrement en droit positif français.
Au sommaire :
- I. La valeur juridique de l'accès à l'eau potable : A. L'absence formelle du droit d'accès à l'eau
potable dans la Constitution de 1958 ; B. Les prémices d'une consécration prétorienne du droit fondamental d'accès à l'eau potable en France
- II. La consécration législative et ses limites : A. La reconnaissance législative et son application au sein des collectivités locales ; B. Analyse critique de la législation d'accès à l'eau potable
Article | 28 juin 2023
Juriste, spécialisée dans les Droits humains, Sabrina Cajoly a initié plusieurs actions depuis 2020, notamment auprès de l'ONU, pour permettre aux usagers de Guadeloupe d'avoir accès à l'eau. Guadeloupéenne,elle a défendu la cause de populations issues de pays en voie de développement. Surprise ! De retour en Guadeloupe, elle constate que l'accès à l'eau ne coule pas de source. Et, quand les robinets sont alimentés, le produit qu'ils délivrent n'est pas toujours potable. Malgré ces défaillances, les factures – exorbitantes – pleuvent chez les usagers. Résolue à faire bouger les lignes, Sabrina Cajoly a entrepris une série d'actions, notamment auprès des Nations Unies pour alerter sur la situation de l'Outre-mer, et particulièrement de la Guadeloupe.
En annexe, le rapport déposé aux Nations Unies et le rapport des communications du Haut-commissariat aux droits de l'homme de mai 2023. Le sujet de l'eau en Guadeloupe est traité dans les communications 42 et 43.
Article | 1er semestre 2019
Cet article explique comment la catégorie politique relationnelle peuples autochtones, suscite de nouveaux débats en anthropologie et en droit. En revenant sur les enjeux linguistiques, il précise les enjeux de la différenciation entre les termes de « peuple » et de « population ».
Article | 14 juin 2023
Pour remplacer le lexique colonial, ce vocable prend son essor dans les années 1980 grâce aux travaux menés au sein des grandes institutions internationales. Il ne désigne aujourd'hui pas moins de 476 millions de personnes vivant dans 90 pays au sein de 5 000 groupes distincts.
Article | 23 mai 2023
L'idée d'indépendance, pour ce qui concerne les États, a pu confiner à une certaine obsolescence en raison du décloisonnement des frontières favorables à l'émergence et à l'affirmation de blocs régionaux. Aujourd'hui, l'accession à la souveraineté ou sa re-convocation est d'actualité.
A la vérité, dans le nouveau monde qui se dessine et pour laquelle on parle, peut-être de manière par trop excessive de désoccidentalisation, la “périphérie”, un terme du reste insultant et malicieux devient centre pour la France et l'Europe dans les Amériques et surtout dans la zone indo-pacifique où sont situés la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Mayotte, La Réunion. Il appartient à l'esclave de comprendre enfin qu'il a aussi la stature de maître.
Article | Juillet-Septembre 2019
Dans un contexte d'épuisement progressif et prévisible des gisements terrestres alors que la demande mondiale n'en finit pas d'augmenter, l'intérêt pour les ressources minières des océans n'a cessé de croître au cours des dernières décennies. Démultipliant inévitablement les risques environnementaux liés à l'exploration et l'exploitation de telles ressources en mer, cette évolution interroge alors la question d'une gestion durable de telles ressources.
Article | Janvier-Février-Mars 2023
La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer prend un soin particulier pour asseoir la liberté de traversée des détroits servant à la navigation internationale étant donné que cette liberté est une condition nécessaire pour assurer la liberté de navigation tout court et, au-delà, la liberté du commerce à l'échelle mondiale. Toutefois, la navigation dense dans certains détroits internationaux est traditionnellement cause d'abordages et d'accidents maritimes variés. La Convention cherche à établir de meilleures conditions de sécurité grâce à la mise en place de voies de circulation et de dispositifs de séparation du trafic dans les détroits les plus fréquentés.
Article | 9 mars 2023
L'accord arraché, samedi 4 mars 2023, aux Nations unies vise à combler un vide juridique dans la protection des zones marines situées au-delà des juridictions nationales.
- Traité international de protection de la haute mer : un accord historique, Vie publique, 6 mars 2023
- France culture (09/03/2023) - Emission La Question du jour - Traité sur la haute mer : comment protéger les écosystèmes marins ? [Audio]
Article | 31 janvier 2023
De l'élaboration du traité de Rome au traité de Lisbonne, certains territoires non européens, placés sous la juridiction d'États membres de la Communauté, puis de l'Union européenne, ont bénéficié d'un régime d'association à la Communauté puis à l'Union européenne ; ils sont actuellement au nombre de treize. Ce qui caractérise les PTOM associés, c'est leur diversité.