Article | Octobre 2022
L'Accord signé à Nouméa le 5 mai 1998 se conclut par ces mots : « L'État reconnaît la vocation de la Nouvelle-Calédonie à bénéficier, à la fin de cette période, d'une complète émancipation. » Les Kanak font grand cas de cette promesse. La période serait celle de la « sortie de l'Accord » et d'un « statut pérenne » de la Nouvelle-Calédonie dans la France. Outre que cette évolution se ferait contre l'immense majorité du peuple colonisé, l'incertitude politique et juridique est maximale. Les trois consultations n'ont rien réglé.
- Outremers360 (10/10/2022) - Nouvelle-Calédonie : La « Convention des partenaires » autour d'Élisabeth Borne fixé au 28 octobre 2022
- Outre-mer la 1ère(11/10/2022) - Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : Matignon invite loyalistes et indépendantistes à Paris le 28 octobre 2022
Doc. parlementaire | 8 juin 2022
La commission des lois du Sénat a auditionné, mercredi 8 juin 2022, sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, Géraldine Giraudeau, Etienne Cornut, Mathias Chauchat et Jean Courtial, conseiller d'Etat honoraire.
- Quatre questions à François-Noël Buffet, président de la mission d'information du Sénat sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, Outre-mer la 1ère, 8 juin 2022
Article | 24 novembre 2021
Dans une tribune au « Monde », un collectif de spécialistes de l'histoire et de la société calédoniennes demande à Paris de reporter le référendum d'autodétermination, prévu le 12 décembre. Il faut laisser le temps aux Kanak de porter le deuil traditionnel, alors que l'archipel est durement frappé par la pandémie.
- Une tribune pour demander le report du référendum publiée par Le Monde, Nouvelle-Calédonie la 1ère, 24 novembre 2021
- Nouvelle-Calédonie : 64 universitaires et six anciens dirigeants du Pacifique appellent au report du référendum,Outremers360, 24 novembre 2021
Article | 25 janvier 2021
La Nouvelle-Calédonie fait exception dans la pandémie mondiale de la Covid-19. Outre le fait que le pays soit encore exempt de cas autochtones de la maladie, il a mené une stratégie de défense très différente de la France en utilisant son insularité pour se fermer aux vols internationaux et certaines liaisons maritimes et ainsi se protéger, à la différence par exemple de la Polynésie française aujourd'hui infectée. L'État a pourtant étendu en Nouvelle-Calédonie ses lois et décrets sur l'état d'urgence sanitaire, alors que la Nouvelle-Calédonie est compétente pour définir et appliquer les mesures de « santé » depuis 1957 et pour assurer de surcroît « le contrôle sanitaire aux frontières » depuis la loi organique de 1999.
- L'état d'urgence sanitaire peut s'appliquer en Nouvelle-Calédonie, Dalloz actualité, 11 décembre 2020
Multimédia | 21 septembre 2020
Le 4 octobre 2020, 180.640 électeurs selon des chiffres transmis par le Haut-commissariat de la République de la Nouvelle-Calédonie, seront appelés à répondre à la même question posée il y a deux ans : «Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?». Décryptage avec les invités de l'émission : Sarah Mohamed-Gaillard, maître de conférences en Histoire contemporaine à l'Inalco, spécialiste de l'histoire de l'Océanie et de la politique de la France dans le Pacifique Sud et Mathias Chauchat, professeur de Droit public à l'Université de la Nouvelle-Calédonie.
- Décryptage, RFI, 21 septembre 2020
- Tweet RFI, décrytage, 21 septembre 2020
Ouvrage | Mai 2017
Cet ouvrage présente les interventions faites lors de la journée du 18 novembre 2016 consacrée à l'Université de la Nouvelle-Calédonie, à l'indépendance des universités, et plus spécifiquement à la question du transfert de la compétence de l'enseignement supérieur de l'État au pays, au titre de l'article 27 de la loi organique du 19 mars 1999.
- Actualités sur Twitter concernant les transferts de compétence en Nouvelle-Calédonie
Article | 27 mai 2020
L'État s'est saisi de la proclamation de l'état d'urgence national sanitaire pour exercer les compétences sanitaires appartenant pourtant à la Nouvelle-Calédonie. Il l'a sans doute fait plus par atavisme que par stratégie politique. Sa volonté de maintenir la continuité territoriale accélère la décomposition de l'outre-mer français. Tant en Polynésie qu'à La Réunion, à Wallis-Et-Futuna ou en Nouvelle-Calédonie, les demandes de quatorzaines strictes en milieu fermé se multiplient pour stopper le virus venant de la Métropole ou de l'étranger. Finalement, la crise politique en Nouvelle-Calédonie trouve un épilogue provisoire avec la signature d'arrêtés conjoints entre le Haut-commissaire de la République et le président du gouvernement.
Article | 16 mai 2020
La loi organique confie au pays la compétence de la « protection sociale, hygiène publique et santé et contrôle sanitaire aux frontières » (article 22-4° de la loi organique), alors que l'État est compétent pour « la garantie des libertés publiques » (article 21 I 1° de la loi organique), ainsi que pour « la desserte maritime et aérienne entre la Nouvelle-Calédonie et les autres points du territoire de la République » (article 21 I 6° de la loi organique), c'est-à-dire la continuité territoriale qui limite sa compétence localement à la France, Wallis-Et-Futuna et la Polynésie, mais pas aux autres vols internationaux.
Article | 7 décembre 2018
La transition constitutionnelle peut être longue. L'Accord de Nouméa a donné de fortes garanties aux partis indépendantistes. Il prévoit jusqu'à trois consultations successives, si la majorité du corps électoral ne s'est pas prononcée en faveur de l'indépendance. La disposition s'efforce de garantir la paix civile par l'assurance que rien d'essentiel ne bougera.
Article | 6 décembre 2018
La Calédonie a voté le 4 novembre 2018 sur l'accession à la pleine souveraineté. Cela faisait trente années que la question avait été différée. La participation a été exceptionnelle : 80,63%. Le pays a voté pour rester dans la France à 56,70% contre 43,30%, très loin des 70/30 prédits. Des incompréhensions ethniques et culturelles dans les sondages, alliées à une disproportion excessive des moyens de communication entre le Oui et le Non et un déluge d'argent, ont illusionné le pays. Le 4 novembre, la Kanaky est brutalement revenue sur le devant de la scène calédonienne.
Ouvrage | Octobre 2018
L'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, à court, moyen ou plus long terme, pose de multiples questions que le Laboratoire de Recherches Économique et Juridique (LARJE) de l'Université de la Nouvelle-Calédonie a choisi de traiter, en novembre 2017, lors d'un colloque dédié. À cette occasion, des chercheurs, des enseignants-chercheurs de l'Université de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que d'universités du Sud Pacifique, d'Europe et du Canada, ont été réunis autour de thèmes tels que les adaptations et les transitions constitution-nelles et institutionnelles (dans le Pacifique – Vanuatu et Fidji –, en Irlande du Nord, en Catalogne), la souveraineté partagée, la nature des États associés, la multiculturalité… Ces approches ont constitué la première partie du colloque. La seconde partie a permis de bénéficier d'exposés des responsables des partis politiques néo-calédoniens alors repré-sentés au congrès de la Nouvelle-Calédonie, de personnalités de l'État, MM. Bussereau et Urvoas, et d'interventions du public présent. En savoir plus : https://unc.nc/lavenir-institutionnel-de-la-nouvelle-caledonie/
Article | 21 octobre 2016
Cet article de Mathias Chauchat, professeur de droit public, fait un point exhaustif sur la situation en fin d'année 2016 et avant un 15ème Comité des Signataires, programmé le 7 novembre 2016.
Article | Décembre 2014
La composition du corps électoral en Nouvelle-Calédonie est devenue la question politique centrale de la vie du pays. Etude.
Article | 27 mai 2013
Le 27 mai 2013, après un conflit de 12 jours de grève dite « générale », un accord a été trouvé sur « la vie chère » au Haut-commissariat. Le cahier de revendication de l'intersyndicale portait sur deux demandes, la baisse immédiate des prix et l'application des accords économiques et sociaux, signés en juin 2012. Les résultats ne sont pas à la hauteur de l'énergie mobilisée par les syndicats. Il s'agit d'accords économiques et sociaux, version light, puisque leur signature n'a jamais été honorée. Le modèle économique français ultra-marin, fait de subventions publiques croissantes, a la vie dure.
Article | 19 mai 2013
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté, le vendredi 17 mai 2013, une résolution qui place la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser. La résolution, présentée par plusieurs petits Etats du Pacifique (îles Salomon, Nauru, Tuvalu, Samoa) ainsi que par le Timor oriental, a été adoptée par consensus. La France, qui s'oppose à cette démarche, n'a pas participé à la séance.
Article | 15 mai 2013
La notion de citoyen calédonien est parfaitement définie par la Constitution et la loi organique, à ses articles 4 et 188. On connaît le corps électoral au nom près (Mathias Chauchat, « Les institutions en Nouvelle-Calédonie », CDPNC 2011, p. 33 et suivantes). On rappellera ici succinctement que, puisque l'Accord de Nouméa met fin à la colonisation, il met fin au peuplement. C'est l'explication simple des restrictions apportées au corps électoral.
Article | Mars 2013
Ce nouveau Cahier du LARJE n° 2013-1, co-écrit par Yoann Toubhans et Mathias Chauchat, pose les enjeux juridiques et économiques de l'urbanisme en Nouvelle-Calédonie et de la spéculation immobilière partout. Il est conçu en deux parties.
Partie 1 : Le droit de l'urbanisme est à refonder en Nouvelle-Calédonie.
Partie 2 : Le secteur de l'immobilier et de la construction est une locomotive de la croissance.
Ouvrage | Août 2011
Article | 28 octobre 2012
Drapeau kanak, drapeau FLNKS ou drapeau commun ? C'est la guerre des mots. L'usage de la litote « drapeau commun » semble préempter la voie du dialogue et l'emploi du mot « drapeau du FLNKS » paraît le cantonner dans l'exclusion. La formule du Conseil d'Etat paraît laconique : « Ne méconnaît aucun principe ou règle de valeur constitutionnelle ou organique le choix du drapeau décrit dans la proposition de loi du pays et retenu par elle comme signe identitaire marquant, en application de l'article 5 de la loi organique du 19 mars 1999, la personnalité de la Nouvelle-Calédonie aux côtés de l'emblème national ». L'avis du Conseil d'Etat du 9 octobre 2012 est un grand pas dans la compréhension de la signification du drapeau pour la Nouvelle-Calédonie : rien n'oppose juridiquement drapeau commun et drapeau kanak.
Article | 22 août 2012
Harold Martin, président du gouvernement et président de l'Avenir ensemble, a proposé le 17 août 2012 un référendum sur le nom du pays. Cette proposition paraît faussement naïve en demandant à ce que les Calédoniens bénéficient du droit au référendum d'initiative locale ouvert depuis 2003 à tous les citoyens de France et d'Outre-mer par l'article 72-1 du titre XII de la Constitution, et qui n'est justement pas applicable à la Nouvelle-Calédonie qui relève du titre XIII : « Dans les conditions prévues par la loi organique, les projets de délibération ou d'acte relevant de la compétence d'une collectivité territoriale peuvent, à son initiative, être soumis, par la voie du référendum, à la décision des électeurs de cette collectivité ». La proposition fait l'impasse sur la définition du corps électoral calédonien appelé à se prononcer sur la question, comme sur sa compatibilité avec l'Accord de Nouméa.