Article | Juin 2009
Le futur statut de Mayotte devrait être débattu durant l'été 2009 au Parlement. C'est la conséquence du référendum local approuvant la départementalisation de l'île le 26 avril dernier. Paris joue ici une délicate partition entre condamnations internationales et pression migratoire dans les Comores.
Les raisons pour lesquelles Mayotte s'est efforcée de devenir un département français sont liées à ce qu'a représenté pour elle l'annexion par la France : la libération d'une domination plusieurs fois séculaire.
Ouvrage | Avril 2009
Les derniers " confettis " de l'empire colonial français demeurent fort mal connus.
Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion, Mayotte, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, évoquent pour certains quelques destinations touristiques lointaines à la localisation imprécise, pour d'autres de micro-territoires au statut politique tout aussi imprécis. Les "media" ne les évoquent qu'à l'occasion d'événements traumatisants, relevant soit de la nature soit du malaise des hommes.
Les juristes, quant à eux, se passionnent pour les solutions originales que la République invente, au fil des ans, pour trouver des compromis acceptables entre ses principes fondateurs et des revendications locales qui leur sont peu compatibles. De 1946 à 2003, notre droit distinguait implicitement ceux de ces territoires dont les populations étaient considérées comme assimilables à la Nation française - les départements d'outre-mer- et ceux dont les populations n'étaient pas considérées comme assimilables à la Nation - les territoires d'outre-mer.
Depuis 2003 cette distinction implicite a cédé la place à une large palette de statuts issus de véritables négociations entre chacun de ses territoires et la République. au nom de " spécificités locales " quotidiennement invoquées. Certains en viennent dès lors à parler des outre-mers. Mais l'analyse des situations locales fait au contraire ressortir une réelle homogénéité de ces territoires, à la fois par une commune dépendance économique et par l'extrême ambiguïté des sentiments qui s'y expriment envers la France.
Commentaire de l'ouvrage par Sandrine Dauphin paru dans la revue Politique sociales et familiales (n°106, Décembre 2011) en pièce jointe.
Article | 14 mars 2009
La crise à la Guadeloupe, à la Martinique, en Guyane et à La Réunion dépasse les tensions économiques. Elle est sociale, sociétale, identitaire et puise dans le passé. C'est ce malaise qu'il faut explorer, pour le dépasser.
Ouvrage | 2006
- Le présent ouvrage rassemble vingt-six textes en provenance de la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Leurs auteurs ont accepté de mêler leurs voix sur un thème qui leur est apparu commun à l'ensemble de l'outre-mer français : la cohabitation dans les esprits de sentiments dont la conciliation n'est pas aisée. Si la brutalité de la domination coloniale n'est plus qu'un mauvais souvenir, l'humilitation, elle, perdure, entretenue à la fois par de trop fréquentes attitudes de mépris dont les populations sont, aujourd'hui encore, l'objet, et pour la légitimation qu'elle procure à leur posture de créanciers de la République. Un ressentiment diffus l'accompagne, que certaines situations réveillent, et qu'une large part des élites - politiques, intellectuelles, artistiques - entretient : adossé au sentiment de ne pas faire partie, historiquement, géographiquement et culturellement de la nation française, il nourrit un rêve indistinct d'émancipation.
Face à ce versant, un autre, symétrique. Ces communautés, dans leur complexité, sont fruits de l'aventure coloniale : elles se savent filles de la France, et lui sont attachées à plus d'un titre. Pour les conditions de vie matérielles qu'elle leur procure aujourd'hui, certes, en les maintenant à l'abri des exigences de plus en plus imitoyables de l'économie de marché. Mais aussi par une réelle fierté d'appartenir à la République, cette entité mythique, à la fois distante et proche, hautaine et généreuse, qui a finalement su imposer sur place, aux tenants de l'ordre colonial, cette eacute;galité de traitement qui a - certes imparfaitement - pansé maintes blessures.
Sur le terrain du droit, de l'histoire et de l'analyse politique et sociale, en intégrant les évolutions les plus récentes - telles que l'apport du droit européen -, et en tirant les conséquences de la consultation (manquée) du 7 décembre 2003, qui proposait la création de collectivités aux pouvoirs renforcés, cet ouvrage montre comment, dans tous ses territoires et départements d'outre-mer, la double aspiration subsiste par rapport à la France : être tout à la fois de plus en plus en "dehors" et de plus en plus "dedans".
Article | Mai-Juin 1982
Ouvrage | 2001
Colloque de Montpellier : 29-31 mai 2001
bibliographie outre-mer
Article | Septembre 2001
Article | Novembre 2000 - Février 2001
Héritée des analyses "tiers-mondistes" des années 1970 et notamment des travaux de Samir Amin, la distinction entre Centre et Périphérie s'applique fort bien aux relations qu'entretient la République avec les composantes les moins assimilées de la Nation
Article | Décembre 1999