Ouvrage | Juin 2013
Sur la rive française du Maroni, en Guyane, une femme et ses deux enfants sont retrouvés sans vie. Comme endormis dans leurs hamacs. Inexplicablement. En charge de l'affaire, le capitaine Anato débarque dans un village où les coutumes des Noirs-Marrons comptent autant que les lois de la République. Et Bien qu'il soit un "originaire", un Guyanais de naissance, le prisme de la métropole où il a grandi retient les secrets du fleuve et ses traditions. Tandis que l'on ordonne les rites funéraires et que le chef coutumier s'apprête à faire parler les défunts, l'enquête officielle entraine le capitaine à la confluence des communautés guyanaises, loin, très loin du fleuve, là où les parias rêvent d'un meilleur destin. De Cayenne aux rives du Suriname, elle le conduira à un orpailleur en deuil, un repris de justice amoureux, une fonctionnaire intransigeante. Mais le ramènera aussi, dans un troublant ressac, aux questions lancinantes qui le hantent depuis le décès accidentel de ses parents et à la compréhension de ses propres frontières.
Article | 2e semestre 2019
Ce document est un extrait des mémoires de Sully Brunet rédigés probablement entre 1842 et 1852.
Article | 2017
L'article 15 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 précise : "Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du doit de changer de nationalité". Cet article pose la question : le colonisateur français s'est-il efforcé de garantir aux populations indigènes, une certaine forme de droit à la nationalité ?
Article | 2013
Article | 2015
La situation des Marrons en Guyane française intéresse rarement les juristes. Pourtant, de la convention franco-néerlandaise de 1836 à la «francisation» des années 1960, l'histoire de ces Marrons ne peut être amputée de sa dimension juridique : la France, tantôt respectant l'orthodoxie juridique, les dote de fragments de statut de droit, tantôt s'engageant nettement dans l'illégalité, les dote de fragments de statut de fait. Cette situation est l'oeuvre conjointe des autorités françaises et des Marrons, qui tour à tour ont joué avec le droit.
Article | 2016
L'historiographie récente de l'Amérique du Nord a mis l'accent sur des rapports de forces atypiques entre colons européens et Amérindiens. Elle insiste sur des accords hybrides et syncrétiques manifestant un compromis entre deux cultures, un rapport de forces équilibré ou même défavorable au pouvoir colonial, qu'elle appelle middle-grounds. Pour la Guyane, cette notion décrit parfaitement les conventions conclues, entre 1860 et 1892, par la France avec les peuples marrons du Surinam constitués par des esclaves évadés des plantations néerlandaises. Fruits des besoins de main-d'œuvre et des rivalités entre puissances, ces accords montrent en effet un pouvoir colonial obligé d'oublier son complexe de supériorité, traitant ces peuples comme des puissances indépendantes autorisées à se constituer en véritables enclaves.
Article | Septembre 2014
Les départements et territoires d'Outre-Mer français sont le lieu d'expérimentations de nouvelles politiques de logement et d'habitat, à l'instar de la loi Debré de 1964 sur les bidonvilles, mise d'abord en œuvre à la Réunion, puis en "métropole". Ce papier s'intéresse à la mise en oeuvre du projet de RHI de la Charbonnière, dans le contexte postcolonial de Saint-Laurent-du-Maroni, à la frontière avec le Surinam. La volonté des représentants de l'Etat français d'adapter le logement à la "culture" des habitants qu'on appelait alors les "Bonis" a été réapproprié: par la municipalité, pour exclure du centre-ville une population jugée indésirable; et par les habitants, qui résistent au délogement et à l'imposition d'un modèle de maisons pointues.
Article | Avril 2015
Cette communication propose de suivre l'itinéraire du Nègre marron, sa transformation progressivement en héraut d'une résistance, débordant aujourd'hui largement la configuration du milieu esclavagiste. Il compose selon Glissant en 1981, « le seul vrai héros populaire des Antilles ». La communication souhaite mettre en perspective cette figure du héros, ses rythmes et ses connexions, sa patrimonialisation, mais aussi interroger l'extension du recours au terme de marronnage, en apparence hors de ses cadres initiaux. Centrée sur les Antilles françaises, cette communication espère poser les bases d'une comparaison avec d'autres pays de la grande Caraïbe.
Ouvrage | Avril 2014
On le sait, le foncier en Guyane appartient dans sa quasi-totalité à l'État français. Et si les collectivités locales demandent légitimement une part des terres de cette région, les populations amérindiennes et bushinengue placent également le territoire au coeur de leurs revendications. Mais ce n'est pas tant la propriété individuelle qu'ils sollicitent qu'un libre accès à un certain nombre d'espaces et surtout une reconnaissance de leur légitimité sur les terres qu'ils occupent depuis de nombreux siècles. Depuis les premières revendications des années 1980, les Amérindiens et Bushinengue se sont organisés pour défendre leurs droits et la problématique foncière continue d'être essentielle à leurs yeux.
Ouvrage | Septembre 1992
Les recherches ethno-médicales qui ont fourni le matériel de la présente publication ont été conduites par des missions ethnographiques en territoire tribal ndjulca, sur les fleuves Tapanahoni et Lawa, de mai à septembre 1984, de mai à septembre1985, de juin à septembre 1986, et à Saint-Laurent du Maroni en juillet 1988. Elles ont été réalisées par l'auteur dans le cadre du programme d'études multidisciplinaires intitulé : « Système de Santé Moderne et Pratiques Traditionnelles de Santé chez les Noirs Marrons de Guyane et du Surinam »
Question minist. | 30 juin 2015
En mars 2015, A Grand-Santi, en Guyane française, au cœur de la forêt amazonienne, au collège Achmat Kartadinama, des collégiennes et une agent territorial, des Djuka, descendants d'esclaves africains, sont littéralement tombées en transe.Crise d'envoûtement ou expression d'un profond mal-être, ce phénomène de transes adolescentes n'est pas nouveau « sur le fleuve », comme on dit en Guyane. M. Christophe Premat, aimerait savoir quelles sont les politiques publiques proposées pour lutter contre ce mal-être identitaire et donner un sentiment d'appartenance à ces populations tout en valorisant leurs traditions culturelles.
En savoir plus : article de RFI du 03/04/2015 : http://www.rfi.fr/france/20150402-guyane-france-djuka-transe-crise-college-grand-santi-envoutement-hysterie-agitation-
Ouvrage | Septembre 2014
L'orpaillage illégal, les taux de suicides importants... Les Amérindiens de Guyane sont en souffrance. C'est pour leur donner la parole que deux journalistes et un photographe ont écrit "Les abandonnés de la République". Cet ouvrage dresse un tableau sans concession et alarmant des conditions de vie des 10.000 Amérindiens qui vivent en Guyane. Ce livre met également l'accent sur le taux de suicide des Amérindiens, dix fois supérieur à celui du reste de la population en Guyane.Raymond Depardon, le photographe signe la préface de cet ouvrage.
En savoir plus : http://entraides-citoyennes.org/exclusion-les-abandonnes-de-la-republique-un-drame-francais-sous-silence/#more-1953
Article | 2002
Les dynamiques socio-spatiales dans le bassin hydrographique du Maroni (frontière entre la Guyane française et le Surinam) éclairent le croisement des champs disciplinaires migration et environnement. L'évolution de l'organisation spatiale des groupes de Marrons établis sur les rives du Maroni depuis le XVIIIe siècle, est indissociable de la capacité de mobilité. Elle reste une condition d'exploitation des ressources - aurifères dans la vallée et commerciales dans l'estuaire - elle est un enjeu chargé de ressources sociales et d'appropriation territoriale qui participe de la formation d'espaces relationnels.
Rapport | 6 septembre 2010
Thèse pour le doctorat en science politique présentée et soutenue le 6 septembre 2010
Article | 2004
Le long du Maroni, fleuve frontière entre la Guyane française et le Surinam, vivent les Aluku et les Djuka, descendants des esclaves marrons échappés aux XVIIIe et XIXe siècles des plantations de la Guyane hollandaise. A l'écart des colons occidentaux, ils ont développé des cultures originales, mélanges de traditions des sociétés africaines dont ils étaient issus et d'emprunts aux Amérindiens. Malgré les bouleversements actuels, leur habitat reste un témoin remarquable de cette histoire absolument originale.
Article | 2007
Cet article traite de la question des femmes et du droit en Guyane, à partir de l'exemple des Ndjuka venus s'implanter dans la région frontalière de Saint-Laurent-du-Maroni.
Article | 1943
Article | 1er semestre 2011
Ouvrage | 1844
Publié en 1844, quatre années avant l'abolition de l'esclavage à La Réunion, cet ouvrage fait une description précise du sort qui était réservé aux esclaves en fuite et constitue un témoignage poignant sur une société coloniale construite sur la souffrance infligée à des milliers d'hommes par d'autres hommes. Ce texte fut jugé subversif par les autorités de l'époque.
Présentation de l'ouvrage réédité sur site : http://www.arbre-vengeur.fr/?p=2709
http://www.lekti-ecriture.com/blogs/alamblog/index.php/post/2011/02/10/Les-Marrons,-de-Louis-Timag%C3%A8ne-Houat
en pièce jointe, critique de l'ouvrage paru dans Le Figaro du 17 mars 2011, et présentation de l'auteur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Marrons
Ouvrage | 3e trimestre 2006
"Lors d'un voyage d'étude sur le Maroni, nous avons surpris des Amérindiens et des Bonis qui s'affairaient à la construction d'une pirogue avec une grande détermination et en toute fraternité.
C'est en ces mêmes circonstances que nous sommes entrés en contact avec l'art des Nègres marrons des Guyanes. Cette forme d'expression est profondément moderne : elle se caractérise par des signes et des symboles gravés sur du bois ou des objets artisanaux sculptés d'un grand raffinement. L'art TEMBE, d'une grande originalité basé sur les lois géométriques, est d'une grande beauté plastique.