Article | 3 avril 2023
À La Réunion, certaines personnes évoquent parfois la théorie du grand remplacement et, plus souvent encore, la thèse de la préférence régionale : deux concepts sulfureux formulés pour fustiger l'arrivée jugée envahissante de Métropolitains ou Zoreils dans l'espace pourtant multiculturel réunionnais. Mais que faut-il entendre par Zoreil ? On peut définir le Zoreil comme un Européen qui n'est pas né à La Réunion, par opposition aux Réunionnais fortement métissés et venus d'horizons divers : Cafres, Chinois, Comoriens, Créoles blancs, Malabars, Malgaches, Mahorais ou Zarabes.
1 million d'habitants à La Réunion dès 2044, Clicanoo, 24 novembre 2022
Une population en hausse et vieillissante à La Réunion en 2050, Réunion la 1ère, 24 novembre 2022
Insee : 1,022 million d'habitants à La Réunion en 2050, Free Dom, 24 novembre 2022
Article | 2020
L'objectif est ici de présenter les éléments essentiels de la genèse du créole réunionnais, ainsi que sa situation sociolinguistique actuelle, puis quelques aspects du «profil» linguistique de cette langue : lexique, phonologie, grammaire. On abordera également la question d'une graphie acceptable par tous dans un contexte de concurrence avec le français. Enfin, on conclura par des remarques sur la question récurrente et persistante de l'avenir du créole réunionnais.
Article | Février 2020
Les cartes représentant la diversité linguistique dans les territoires ultramarins comme la Guyane ou la Nouvelle Calédonie représentent généralement des langues associées à des zones linguistiques distinctes bien identifiées. Or, les enquêtes sociolinguistiques réalisées en Guyane ces vingt dernières années mettent à mal l'idée d'une mosaïque de communautés linguistiques étanches. Les territoires sont multilingues et les habitants sont plurilingues, passant d'une langue à l'autre en fonction des interlocuteurs et des situations ou les mêlant au quotidien.
Ouvrage | Avril 2015
Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Il faisait partie du «Bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient.
C'est du point de vue martiniquais que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et, à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...
Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le Bataillon créole donne la parole à ces hommes et à ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère patrie».
Fiche | Septembre 2020
Ce travail est composé de deux parties : L'essentiel sur le territoire et d'un dossier documentaire ayant pour objectif d'approfondir les sujets présents dans la synthèse. Ces documents abordent le territoire de la Guadeloupe de manière globale. Ils présentent la situation géographique, historique, le statut juridique et les institutions. Sont également évoqués la politique internationale, la situation économique, l'économie bleue et le tourisme. Sont présentés les langues, la société, la culture, le numérique, le logement, la politique sociale, l'environnement et la biodiversité.
Article | Juillet 2020
Les langues d'outre-mer sont régies en droit français tant par les dispositions générales relatives aux langues régionales que par les dispositions spécifiques relatives au statut des territoires dans lesquels elles sont en usage. Mais aucun de ces régimes juridiques ne leur offre une protection efficace. La notion de « langues de France » apparue il y a vingt ans n'a pas produit beaucoup d'effets. Pourrait-elle devenir une catégorie juridique ouvrant la voie à la reconnaissance de droits linguistiques ? Outre-mer, ces droits linguistiques seraient des préalables nécessaires à l'exercice effectif d'autres droits fondamentaux (notamment en matière d'éducation, de santé, de justice).
Article | 2e semestre 2019
Ce document est un extrait des mémoires de Sully Brunet rédigés probablement entre 1842 et 1852.
Rapport | Juin 2019
La diversité des langues fait partie de notre humanité. Celles-ci sont l'expression de sociétés, d'histoires et de cultures, et portent en elles une sensibilité, une représentation du monde. Elles sont présentes dans la vie quotidienne et familiale des Outre-mer, et permettent de créer des liens indispensables à la cohésion sociale, à l'intégration des personnes et à leur reconnaissance. Les Outre-mer abritent 50 des 75 « Langues de France » identifiées par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France. Historiquement, ces langues ont souffert d'un déni de réalité et le CESE préconise de les reconnaître officiellement par la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Les langues des Outre-mer sont aussi les langues maternelles des élèves et le CESE préconise que chaque enfant ait la possibilité d'apprendre à lire et à écrire dans sa langue, au même titre que dans la langue française. Le multilinguisme peut devenir un atout pour la réussite scolaire et aider les enfants à mieux s'insérer et à s'épanouir dans la vie sociale.
Article | Janvier-Juin 2016
Qu'en 2012 l'INRA consacre le jardin créole comme modèle agroécologique, témoigne d'un glissement notoire des représentations dédiées à un système cultural que l'histoire des Antilles françaises n'a eu de cesse de reléguer au rang de sous-agriculture. Les observateurs, depuis la deuxième moitié du xviie siècle, perçoivent de ces jardins d'essences complantées à vocation vivrière, un fouillis organisationnel inextricable, image même de la fragilité de la conscience paysanne des îles (Chivallon, 2000).
Fiche | Mars 2017
A l'heure où la Guyane connaît une crise sociale d'ampleur, le pôle documentation a réalisé un dossier décliné en trois parties :
- des références bibliographiques ;
- des sources audio-vidéo issues de colloques et conférences universitaires ;
- une liste de liens utiles.
Ce dossier aborde aussi bien l'histoire que les populations, le logement, la santé, la sécurité, l'éducation, l'emploi, l'économie, l'environnement, l'espace etc. Ces thématiques sont plus que jamais d'actualité.
Article | 2012
Parce qu'ils ne considèrent comme baptisés que les adultes ayant professé leur foi suite à une expérience spirituelle de conversion, les groupements pentecôtistes participent à la mise à distance du modèle traditionnel de l'enracinement religieux. Avec eux, la religion n'est plus consubstantielle au territoire.
À l'île de La Réunion, les recherches au sujet du pentecôtisme historique confirment cette analyse. Cependant, à partir de 1983, une nouvelle forme de pentecôtisme se déploie dans le département d'outre-mer qui favorise la naissance d'assemblées autonomes, se concentrant essentiellement dans la zone sud de l'île.
Ouvrage | Février 2011
Photographies de guyanais.
Ouvrage | 2001
Aujourd'hui après avoir attendu que l'atmosphère retrouve sa sérénité, Max-Auguste Dufrenot porte une analyse critique sur la créolité, dont Bernabé, Confiant et Chamoiseau avaient écrit l'éloge.
Cet essai dénonce l'origine, le contenu et la finalité d'un concept qui va inconsciemment dans le sillon tracé par le colonialisme.
Ouvrage | Octobre 2007
Véritable récit d'aventures, ce document peu connu, publié pour la première fois, en feuilleton dans la Revue Historique de l'Ouest de 1891 à 1893, est à la fois une biographie documentée du personnage central et un rappel historique des premiers temps de la Martinique et des petites Antilles.
Ouvrage | 2006
Henri-Paulin Panon-Desbassayns, marié à la célèbre Ombline qui lui survivra 46 ans, embarque pour la France pour retrouver ses trois premiers nés, envoyés trois ans auparavant faire leurs études au fameux collège militaire de Sorèze en Languedoc. De son long périple, Henri-Paulin Panon-Desbassayns fera naître son récit de voyage où l'auteur porte sur tout ce qu'il découvre le regard d'un Créole à l'identité déjà affirmée; de ce fait, l'on interrogera ici l'attitude de beaucoup de Réunionnais d'aujourd'hui face au choc de la Métropole, avec la mise en question identitaire entre Français, Français d'outre-mer, Créoles, Réunionnais.
Rapport | 1975
Ouvrage | Octobre 2010
L'école française, qui est le lieu du partage historique du grand espoir de la trilogie "Liberté, Egalité et Fraternité", pose à travers sa diversité culturelle le problème de la singularité et de l'universalité à la lumière de l'humanisme qu'elle enseigne. Se demander, au XXIe siècle, ce que l'école française en outre-mer fait à la société et à l'individu revient à évaluer l'importance persistante du poids historique des idéologies coloniales. En quoi l'identité des outre-mers ne s'accommode-t-elle pas avec l'identité nationale ?
Ouvrage | Octobre 2005
«A la réflexion, la Martinique a-t-elle été matière première pour les trois repères fondamentaux de sa pensée? Le député-maire Aimé Césaire a certes réfléchi, agi et réagi pour la satisfaction des besoins immédiats de ses administrés, mais la recherche identitaire du poète, passant par l'authenticité africaine, n'a-t-elle pas exclu les autres composantes et retardé la martinicanité? Frantz Fanon, en décortiquant les relations entre colonisateurs et colonisés, a-t-il pris en compte l'extrême originalité de la construction des Antilles françaises?
Edouard Glissant nous convie au Tout-Monde, or ses invités sont issus du Tout-France, du Tout-Angleterre du Tout-U.S.A. et autres, tandis que, victimes des souffles contraires de leur histoire, les Martiniquais peinent à réaliser le Tout-Martinique. Nos penseurs sont-ils, en réalité, victimes d'hétéronomie? Dans ce cas, les concepts concoctés ne seraient pas générés par une montée interne, mais bien par des forces importées, qu'elles soient physiques et colonisatrices, doctrinales et émancipatrices.
Ouvrage | Juillet 2001
C'est au rythme du lérol que l'auteur revisite la petite enfance d'une génération en Guyane, celle des années cinquante. A travers ce récit, le système éducatif est questionné. Les jeux et plaisirs d'enfants sont évoqués. La vie citadine et rurale, haute en couleur, imprégnée par la luxuriance de la nature, y est peinte.
Surtout, un symbole est mis en évidence, la pause-tendresse de man Dine, la grand-mère. C'est autour de ce personnage clé des familles créoles, que se tisse le réseau affectif dans lequel l'enfant puise au quotidien la force de grandir.
Ouvrage | Août 2010
La Guyane, qui est le plus vaste département français, possède l'unique forêt tropicale de l'espace européen. En raison de ses particularités historiques, sociales et de sa position géographique, une problématique récurrente se pose : l'aménagement et la valorisation du territoire.
L'Administration, relai du Gouvernement français, prône une préservation totale de ce dernier espace forestier, resté intact grâce à de multiples mesures de protection. Les Guyanais, quant à eux, revendiquent le désenclavement de leur département, l'exploitation des ressources naturelles (tel que le pétrole) ainsi que la réglementation de l'extraction d'or afin d'accéder à un certain niveau de développement économique.
Aujourd'hui, un compromis s'impose pour l'aménagement et la valorisation de la Guyane dans la logique du développement durable : la bipolarisation du département. L'intérieur des terres serait donc envisagé comme espace de biodiversité et source de recettes tandis que les activités socio-économiques seront dynamisées sur le littoral urbanisé.
L'histoire politique et sociale de la Guyane, ses ressources naturelles insoupçonnées, sa faune, ses populations et leurs cultures sont autant de thèmes que l'auteur aborde dans cet ouvrage très bien documenté afin de démontrer l'urgente nécessité d'une nouvelle vision du développement guyanais.