Article | 9 juin 2022
Dans son enquête choc sur les prédations commises dans le passé sur Haïti par la France, le « New York Times » pointe le rôle sombre du Crédit industriel et commercial. En vérité, toutes les banques coloniales françaises ont vécu en Asie, en Afrique ou aux Antilles sur le même système de pillage.
- Série de cinq articles publiés le 20 mai 2022 dans le New York Times
Article | 23 mai 2022
Dans une série d'articles consacrés à la « dette de l'indépendance » imposée à Haïti par l'ancien colon français, le « New York Times » chiffre pour la première fois les sommes dont le pays caribéen a dû s'acquitter pour sa liberté. Son enquête, dense, met sous les projecteurs un sujet mal connu, notamment en France où cette histoire n'est pas enseignée. Des historiens ont toutefois estimé que leur travail avait été invisibilisé.
- Série de cinq articles publiés le 20 mai 2022 dans le New York Times
Ouvrage | Mai 2021
Né esclave dans la colonie française de Saint-Domingue en 1762, des amours d'un fugitif normand, le marquis de La Pailleterie, et d'une esclave, Césette, le magnifique Thomas-Alexandre devient général en chef durant la Révolution sous le pseudonyme d'Alexandre Dumas. Droit sur ses étriers, sabre au clair, bravant les préjugés, assumant sa sensibilité, le général Dumas mène à la victoire ses soldats de l'an II dans le Nord, les Alpes, les Pyrénées, en Vendée, en Belgique, en Italie, au Tyrol et en Égypte.Solidement étayée par des archives inédites, l'histoire vraie de ce d'Artagnan républicain est plus époustouflante, plus romanesque encore que les plus palpitantes fictions de son illustre fils.
- Claude Ribbe : "Général Dumas, chevalier de Saint-George... Beaucoup sont passés aux oubliettes de l'histoire" #MaParole, Outre-mer la 1ère, 29 mars 2022
- Le général Dumas, père d'un certain Alexandre par Félix Delmas, wukali, 22 janvier 2022
- Le Général Dumas, France inter, émission Autant en emporte l'Histoire, 13 juin 2021
- « Le général Dumas », le nouveau livre de Claude Ribbe, Une autre histoire
Multimédia | 16 avril 2021
Du XVIe siècle jusqu'au XIXe siècle, plus de 18 000 gens de couleur résident sur le territoire métropolitain de la France. Esclave ou affranchi, perruquier, cuisinier ou couturier, qui sont ces déracinés qui parfois font souche ? Retour sur ces destins, angle mort de l'histoire de la traite.
Article | 9 avril 2021
Histoire d'une commune de Guyane : Montsinéry-Tonnegrande .
Article | Février 2021
Au milieu du XIXe siècle, la montée en puissance du secteur industriel et la concentration urbaine modifient en profondeur la société française. Les laissé·es pour compte sont de plus en plus nombreux·ses dans les faubourgs, et les vols font la une des journaux. Pour se débarrasser de ce « trop-plein » et résoudre une question sociale de plus en plus pressante, l'État décide d'établir en terres australes une petite France à l'antipode de la métropole : la Nouvelle-Calédonie. Pour leur plus grand malheur, les Kanak voient leur île se transformer en une colonie pénitentiaire et résidentielle, sur laquelle le pouvoir colonial attribue des bouts de terres spoliées aux ex-bagnards et aux colons libres, dans l'espoir d'en faire des paysans laborieux. L'historienne Isabelle Merle, revient sur le rôle et l'évolution de ces rouages de l'entreprise coloniale.
Article | 31 janvier 2021
Le plateau de l'Ilet à Guillaume, dans les hauts de Saint-Denis, abrite les vestiges d'une colonie pénitentiaire pour enfants qui a fonctionné de 1864 à 1879.
Article | 27 janvier 2021
Archéologues et historiens étudient les vestiges d'une « colonie pénitentiaire agricole » où, au XIXe siècle, les mineurs vagabonds et les petits voleurs étaient envoyés afin d'être « redressés » par des prêtres qui les exploitaient.
Rapport | Octobre 1985
Ouvrage | Octobre 2019
Originaire de la région de la Foa en Nouvelle-Calédonie, le chef Ataï, personnage emblématique de l'insurrection kanak de 1878, fut tué lors des opérations de « pacification » de l'île. Sa tête et une main furent livrées par des auxiliaires kanak à l'armée française puis envoyées dans les collections d'une société savante, la Société d'Anthropologie de Paris. Débute alors, au sein du musée, la seconde vie d'Ataï marquée par une « transmutation » du trophée martial en spécimen scientifique. Sa dépouille sera rendue à ses descendants en 2014.
Tantôt figure du « sauvage » beau et anthropophage, ou du chef tacticien et insoumis, tantôt figure du révolutionnaire libérateur d'un peuple assujetti ou du pacificateur d'une colonie de peuplements, les interprétations passées et actuelles du Kanak Ataï offrent de multiples visages à explorer. Elles sont aussi indissociables de l'histoire plus générale des collections anthropologiques constituées de restes humains, héritage complexe aujourd'hui sensible.
Les chapitres de ce livre offrent des clés de lecture permettant d'appréhender les différents modes d'appropriation des éléments de corps humain du chef Ataï lors de leur parcours patrimonial, les logiques et les enjeux sous-jacents. À partir de l'analyse de nombreuses archives inexplorées, d'entretiens avec les scientifiques-conservateurs, l'auteur s'attache à reconstituer chacune des étapes de la patrimonialisation du chef kanak par la communauté des anthropologues - prélèvement du corps ou parties en 1878, transport, catégorisation, transformation, étude scientifique, exposition puis restitution en 2014 - afin d'en cerner l'évolution des mécanismes, intérêts personnels, enjeux collectifs et spécificités.
L'analyse se veut aussi comparative, confrontant tour à tour les pratiques de la Société d'Anthropologie de Paris à celles du Muséum national d'Histoire naturelle ainsi que les destinées de spécimens collectés en Nouvelle-Calédonie en cette fin de xixe siècle.
Article | 27 juin 2020
En plein débat mémoriel sur la place des Noirs dans l'histoire de France, la vie du premier député afro-cubain de France refait surface. En complément :
- Municipales : en 1879, Paris a eu son premier (et seul) maire noir de son histoire, Severiano de Heredia, Outre-mer la 1ère, 18 février 2020
- L'incroyable parcours de Severiano de Heredia, le premier (et seul) maire noir de Paris, Actu.fr, 10 juin 2020
Article | 2018
Bien qu'interdit au bagne de Guyane, beaucoup de forçats s'adonnent au jeu, qui fait oublier le temps d'une partie que l'on est aux durs et qui égaie un peu le morne quotidien de la case. Les jeux pratiqués au bagne sont divers : on joue selon les époques au piquet, à la manille, à la passe, à la belotte ou au loto. Le jeu est une entrée féconde pour celui qui souhaite observer et analyser la société des bagnards. Car à travers lui, c'est tout un pan de la vie intime, sociale et économique du bagne qui se dévoile et permet une investigation anthropologique saisissante des moeurs et des coutumes en usage au bagne de Guyane.
Article | 5 mai 2019
Avec la construction du port de Pointe-des-Galets et du réseau ferroviaire, La Réunion, prend le train des grands chantiers et entre dans une ère nouvelle. Retour sur une histoire qui a traversé cette île pendant un peu moins de 100 ans.
Article | 17 mars 2019
Longtemps Cilaos ne fut accessible que par un périlleux sentier ouvert aux marcheurs intrépides, aux bovins, aux équidés... La première route bitumée est le fruit d'une volonté politique réunionnaise associée à la technologie mauricienne et à une frange d'engagés malgaches. Un chantier titanesque en son temps. En complément, vidéo :
- Réunion la 1ère, 23 juillet 2016, La route de Cilaos, route de tous les dangers : cliquer ici
Article | 3 mars 2019
Paul Belloni du Chaillu. Ne cherchez pas, à La Réunion, un établissement scolaire, une place voire même une impasse portant le nom de cet explorateur naturaliste réunionnais. Pour retrouver du Chaillu dans la toponymie, il faut aller au Gabon où le massif du Chaillu perpétue la mémoire de celui dont les dé- couvertes zoologiques, botaniques et ethnologiques ont considérablement fait progresser les connaissances sur le Gabon. Entre autres exploits, Paul Belloni du Chaillu aura été le premier à décrire les gorilles dans leur milieu naturel. Méprisé par les scientifiques de la fin du 19e siècle, l'importance de son travail est aujourd'hui reconnue.
Article | 23 décembre 2018
Pendant quinze ans, dans un XIXe siècle finissant, sur les hauts plateaux de La Montagne (Saint-Denis), des enfants pauvres, humiliés de la vie, oubliés de la fortune, issus des populations de couleur, blanche, affranchie ou immigrée, ont vécu sous le joug implacable de la Congrégation des frères du Saint-Esprit, au pénitencier de l'Îlet à Guillaume. Ces faits constituent une tâche inaltérable dans l'histoire de l'île de La Réunion et du traitement de l'enfance défavorisée.
Article | 2015
La situation des Marrons en Guyane française intéresse rarement les juristes. Pourtant, de la convention franco-néerlandaise de 1836 à la «francisation» des années 1960, l'histoire de ces Marrons ne peut être amputée de sa dimension juridique : la France, tantôt respectant l'orthodoxie juridique, les dote de fragments de statut de droit, tantôt s'engageant nettement dans l'illégalité, les dote de fragments de statut de fait. Cette situation est l'oeuvre conjointe des autorités françaises et des Marrons, qui tour à tour ont joué avec le droit.
Article | 22 octobre 2018
L'histoire de l'Ecole Normale à La Réunion remonte au temps de la colonie. Une histoire chaotique, dont le dernier épisode s'est déployé de 1958 à 1989.
Article | 19 septembre 2018
Ce lieu au charme désuet, près de Paris, évoque les grandes heures de la recherche coloniale. Longtemps à l'abandon, le Jardin d'agronomie tropicale attend son renouveau.
Article | 2016
Les Établissements français de l'Océanie sont un cas empiriquement intéressant pour comprendre l'action de l'État français dans ses possessions ultramarines. Alors que les intérêts de la « mission civilisatrice », et en particulier l'impératif de francisation linguistique de ces nouveaux citoyens français, commandaient l'extension de l'obligation scolaire à Tahiti, elle ne sera adoptée localement qu'en 1897, au terme de deux décennies de débats qui éclairent d'un jour nouveau une tension impériale fondamentale entre la nécessité de considérer comme « égaux » ceux qui étaient, et devaient dans une certaine mesure rester, « différents ». Cet article propose de relire cette tension à l'aune des résistances à la loi métropolitaine, aussi bien du côté des colonisateurs que de celui des colonisés, en montrant d'un côté comment la logique racialiste, officiellement inopérante ici, ne cesse de refaire surface dans le texte public, et de l'autre comment le texte caché des Polynésiens ne cesse de compromettre, en pratique, l'application de la loi.