Article | 8 mai 2024
En Guadeloupe et en Martinique, plus de 40 % des familles sont monoparentales. Dans ces deux départements, où le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est deux fois supérieur à la moyenne nationale, ces foyers cumulent les handicaps.
Article | 2023
Dans cet entretien, la sociologue analyse l'évolution des dynamiques et rôles familiaux en Guadeloupe (patriarcat fissuré, matrifocalité, potomitan, viriarcat), d'une part, et les réactions à la loi française de 2002 sur la coparentalité d'autre part. En rappelant que la matrice esclavagiste s'était opposée à la filiation paternelle chez les hommes réduits en esclavage, l'entretien revient sur la façon dont les Guadeloupéen·ne·s sont aujourd'hui invité·e·s par les professionnel·le·s de la famille et de la justice à occuper les fonctions et l'autorité parentales, dans un contexte de promotion de la coparentalité et de rappel à un ordre juridique fondé sur des principes d'égalité entre les sexes. Elle analyse aussi les réticences à cette loi française au nom de stratégies économiques liées à la précarité des parents et de particularités culturelles locales. Elle présente les adaptations ou créolisations des dispositifs, mises en œuvre par les agents des institutions afin de concilier les normes légales et les normes pratiques communautaires.
Doc. parlementaire | 11 juillet 2023
La délégation sénatoriale aux outre-mer (DSOM) et la délégation aux droits des femmes (DDF) du Sénat ont décidé de croiser leurs regards et expertises en menant en commun des travaux sur la parentalité dans les outr mer. Après plus de cinq mois de travaux, près de 120 personnes auditionnées et un déplacement très dense effectué successivement en Guadeloupe, à Saint Martin et à Saint Barthélemy, qui leur ont permis de prendre la mesure des difficultés et des carences dans ce domaine, ils formulent 20 recommandations en faveur de politiques de soutien à la parentalité adaptées aux spécificités ultramarines. Parmi celles-ci, figure une meilleure connaissance des familles et de leurs besoins, sans stigmatisation et avec une approche territorialisée, véritable préalable aux mesures de lutte contre la précarité et à l'amélioration des prestations servies.
- Parentalité dans les Outre-mer : des préconisations du Sénat pour un meilleur accompagnement - Guadeloupe la 1ère, 12 juillet 2023
- Parentalité : un rapport sénatorial pointe de graves inégalités en Outre-Mer, RCI, 11 juillet 2023
- Parentalité dans les Outre-mer : les actions de soutien à Mayotte sont "insuffisantes voire défaillantes" - LINFO.re, 25 juillet 2023
- La synthèse du rapport d'information du Sénat
Article | Juillet 2022
À Mayotte, les mères isolées sont nombreuses, et plus de neuf sur dix d'entre elles vivent dans une grande précarité.
Les jeunes femmes nées à Mayotte rattrapent leur retard en matière de scolarisation : leur niveau de formation est plus élevé que celui de leurs aînées, et elles sont désormais plus diplômées que les jeunes hommes natifs. Mais ce n'est pas le cas des jeunes femmes nées à l'étranger, encore peu diplômées. Malgré des progrès notables, les femmes accèdent encore peu à l'emploi : en 2019, seules 27 % de celles de 15 à 64 ans en ont un. Ce taux d'emploi est deux fois plus faible que celui des femmes vivant dans l'Hexagone, et 1,5 fois plus faible que celui des hommes résidant à Mayotte. Avec 4,6 enfants par femme en 2019, la fécondité à Mayotte est la plus élevée de France. La santé des femmes est fragile, avec un faible accès aux soins et très peu d'activité physique régulière.
Les violences qu'elles subissent sont presque deux fois plus fréquentes que dans l'Hexagone, et les deux tiers des habitantes éprouvent un sentiment d'insécurité à leur domicile ou dans leur village.
La danse et le chant, au travers du debaa ou du m'biwi, occupent une place importante dans les activités culturelles des femmes vivant à Mayotte.
Article | Juillet 2022
La grande pauvreté est 5 à 15 fois plus fréquente dans les départements d'outre-mer (DOM) qu'en France métropolitaine. Elle y est aussi beaucoup plus intense. Dans les 4 DOM historiques (Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion), les familles monoparentales, les personnes sans emploi ainsi que les retraités sont particulièrement touchés. Outre sa dimension monétaire, la caractéristique majeure de la grande pauvreté par rapport à des situations moins aiguës de pauvreté est la fréquence de privations, y compris pour des besoins fondamentaux comme la nourriture ou l'habillement pour 4 à 8 personnes sur 10 en situation de grande pauvreté. À l'exception de la Guyane, le renoncement à la voiture est moins fréquent qu'en France métropolitaine.
Article | Janvier 2022
En 2019, 37 % de la population réunionnaise vit sous le seuil de pauvreté métropolitain. Malgré une nette diminution depuis 2007, le taux de pauvreté est 2,5 fois plus élevé qu'en France métropolitaine. Les enfants mineurs sont davantage exposés : 46 % d'entre eux vivent dans un ménage pauvre. Cette part est plus élevée encore dans les familles monoparentales et les familles nombreuses. La pauvreté des mineurs, comme de l'ensemble de la population, est plus prégnante dans les petites communes rurales ou certaines communes plus urbanisées, comme Le Port.
Article | Décembre 2020
En 2018, en Martinique, 38 % de la population est en situation de privation matérielle et sociale. Ne pas partir en vacances et ne pas pouvoir faire face à une dépense imprévue de l'ordre de 1 000 € sont les privations les plus fréquentes. La privation touche plus souvent les personnes non diplômées, sans emploi et les familles monoparentales. Elle continue de frapper davantage les jeunes. Les personnes nées dans un DOM sont plus exposées à la privation que les celles nées en France métropolitaine.
Article | Décembre 2020
En 2018, la moitié de la population guyanaise est en situation de privation. Sept Guyanais sur dix déclarent ne pas pouvoir faire face à des dépenses imprévues de l'ordre de 1 000 euros. Trois personnes sur dix déclarent ne pas pouvoir s'acheter une voiture. La privation touche davantage les personnes sans emploi, faiblement qualifiées, les familles monoparentales et les personnes logées à titre gratuit. Les personnes nées à l'étranger sont plus exposées à la privation que les natifs des DOM.
Article | Décembre 2020
En 2018, 41 % de la population en Guadeloupe est en situation de privation matérielle et sociale. Sept Guadeloupéens sur dix déclarent ne pas pouvoir faire face à des dépenses imprévues. La privation touche davantage les personnes sans emploi, faiblement qualifiées et les familles monoparentales. Les personnes nées dans un DOM sont plus exposées à la privation que les personnes nées en France métropolitaine.
Article | Juin 2020
Le dossier central du numéro est consacré à la périnatalité à La Réunion et à Mayotte. Il présente le contexte - historique, culturel -, analyse les conditions de vie, les déterminants sociaux et environnementaux. Ensuite, la situation locale concernant la périnatalité est analysée, avec des exemples de programmes qui visent à améliorer la santé de la mère et de l'enfant, également à prévenir les risques. À La Réunion : prévention de l'alcoolisation foetale, éducation thérapeutique en prévention du diabète gestationnel chez les femmes enceintes, prévention des grossesses non désirées y compris chez les adolescentes. À Mayotte : un camion itinérant de consultation pour les femmes enceintes - prises en charge par une sage-femme et une accompagnatrice sociale ; une série TV pour lutter contre les idées reçues sur la sexualité ; la formation des professionnels avec les Journées de périnatalité.
Article | Janvier 2020
À La Réunion en 2018, la moitié des enfants de moins de 18 ans vivent dans une famille « traditionnelle », avec leurs deux parents et leurs éventuels frères et sœurs. 38 % des enfants vivent dans une famille monoparentale et n'ont alors qu'un seul parent à leurs côtés. Enfin, 10 % vivent dans une famille recomposée.
Article | Janvier 2020
En 2017, 45 000 familles ont au moins un enfant mineur à Mayotte. La moitié d'entre elles sont des familles nombreuses : trois enfants ou plus y vivent. Les deux tiers des familles sont formées de couples avec enfant(s), qui restent la forme familiale la plus répandue, encore plus à Mayotte que dans les autres DOM. Un tiers des familles sont monoparentales, comme en 2012.
Article | 2e trimestre 2018
À la Martinique, où les familles dites «monoparentales » représentent plus de la moitié des ménages familiaux avec enfant, c'est la mise au monde d'un enfant hors cohabitation conjugale qui constitue le principal fait générateur des situations d'isolement parental. Cette incidence particulièrement élevée de la monoparentalité et sa précocité dans la vie des mères comme dans celle des enfants invitent à s'interroger sur les spécificités des formes familiales antillaises, sur les modes de constitution des familles, et plus particulièrement des familles monoparentales, ainsi que sur les normes en matière de conjugalité et de parentalité dans l'espace caribéen.
Rapport | Juin 2016
Le plan d'orientation stratégique pour la mise en œuvre d'une politique publique de la famille en Polynésie française, adopté par l'assemblée de Polynésie en octobre 2016, repose sur 130 préconisations. Regroupées au sein de sept objectifs, ces propositions d'action ciblent les différentes phases du cycle de la vie (jeunes couples, parents, jeunes scolarisés ou en recherche d'insertion, personnes âgées), avec le souci de donner aux familles l'environnement qui facilitera l'exercice de leurs responsabilités et leur épanouissement.
En complément, texte officiel :
Délibération n° 2016-99 APF du 27 octobre 2016 portant approbation du plan d'orientation stratégique pour la mise en oeuvre d'une politique publique de la famille
- Article de presse :
Tahiti Infos du 27 octobre 2016
Article | 4 avril 2019
Synonyme de changement, la jeunesse est une période où filles et garçons opèrent leurs choix de vie. Dans une étude financée par l'ARS, l'Observatoire Régional de la Santé Océan Indien (ORS OI) s'est penché sur leurs situations.
Article | Mars 2019
À La Réunion plus encore qu'en métropole, les femmes sont davantage concernées par la pauvreté que les hommes. Elles vivent en effet bien plus souvent seules avec leurs enfants (une femme sur cinq), ce qui les expose fortement à la pauvreté. Ainsi, six femmes sur dix élevant seules leurs enfants sont pauvres. En complément, articles
- Zinfos974 (07/03/2019) - Précarité des femmes à La Réunion: Les mères isolées plus exposées à la pauvreté : cliquer ici
- Imaz Press Réunion (07/03/2019) - D'après une étude de l'Insee : A La Réunion six femmes sur dix élevant seules leurs enfants sont pauvres : cliquer ici
- Free Dom (07/03/2019) - Précarité des femmes à La Réunion: les mères isolées plus exposées à la pauvreté : cliquer ici
Article | Janvier 2019
Au 1er janvier 2015, 259 865 personnes habitent en Guyane. Selon les estimations, la population s'établirait à 281 612 habitants au 1er janvier 2018. La croissance démographique reste soutenue (+ 2,6 % par an en moyenne entre 2010 et 2015). Le solde naturel est le principal moteur de l'accroissement démographique, amplifié par un solde apparent d'entrées sortie positif. Bilan démographique 2018 sur site : cliquer ici
Article | Octobre 2018
La Réunion fait face à une très forte précarité monétaire avec 40 % de sa population vivant sous le seuil de pauvreté métropolitain. Les fragilités sociales sont toutefois d'un niveau différent selon les quartiers. Les 114 grands quartiers de La Réunion peuvent être repartis en cinq groupes homogènes selon la précarité monétaire de leurs habitants, la structure familiale et l'habitat. En complément, articles : - LINFO.re du 2 octobre 2018 : https://www.linfo.re/la-reunion/societe/plus-de-la-moitie-des-reunionnais-vivent-dans-des-quartiers-precaires
- Imaz Press Réunion du 2 octobre 2018 : http://www.ipreunion.com/actualites-reunion/reportage/2018/10/02/insee-quartiers-precaires,91530.html
- Outre-mer à 360° du 3 octobre 2018 : http://outremers360.com/economie/pauvrete-a-la-reunion-plus-de-la-moitie-des-reunionnais-vivent-dans-des-quartiers-precaires/
- Le Quotidien de la Réunion du 3 octobre 2018 en pièce jointe
Article | Mars 2018
En Guyane les inégalités se sont accentuées entre 2001 et 2011 et le taux de pauvreté a progressé de 15 %. À titre de comparaison nationale, la France est le troisième des 34 pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques pour l'augmentation des inégalités entre 2007 et 2011.
En complément, article :
guyane la 1ère du 21 mars 2018 : https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/inegalites-se-creusent-entre-plus-pauvres-plus-riches-guyane-571533.html
Article | Mai 2017
Cette étude présente l'évolution de la structure familiale en Martinique.