Article | Juillet-septembre 1986
Parce qu'elle garde encore beaucoup de ses traditions, on ne peut comprendre la société mélanésienne actuelle sans en connaître l'organisation passée, et notamment sa base, le clan. Il se caractérise par plusieurs éléments tous aussi importants les uns que les autres: le nom, un chef, qui possède plus un pouvoir symbolique qu'oppressif, dont l'autorité s'est estompée ; une Grande Case ronde, centre politique, religieux, représentation du clan, de son prestige et un terroir, base matérielle du clan, distribué de manière à assurer les besoins de tous.
Article | Juillet-Décembre 2020
L'orpaillage clandestin est un problème important pour la Guyane française. Plusieurs milliers de garimpeiros, comme sont dénommés les mineurs informels brésiliens, travaillent dans l'intérieur du département français, extrayant plusieurs tonnes d'or chaque année, au prix d'importants impacts sur l'environnement. Basé sur une recherche menée en coopération avec les Forces armées de Guyane pour mieux comprendre le fonctionnement du monde de l'orpaillage clandestin, cet article cherche à dresser un tableau de leur présence et de leur organisation sociale et territoriale en présentant les racines historiques du phénomène, le fonctionnement des zones d'orpaillage et enfin la géographie de régions affectées.
Article | Janvier-Juin 2016
Qu'en 2012 l'INRA consacre le jardin créole comme modèle agroécologique, témoigne d'un glissement notoire des représentations dédiées à un système cultural que l'histoire des Antilles françaises n'a eu de cesse de reléguer au rang de sous-agriculture. Les observateurs, depuis la deuxième moitié du xviie siècle, perçoivent de ces jardins d'essences complantées à vocation vivrière, un fouillis organisationnel inextricable, image même de la fragilité de la conscience paysanne des îles (Chivallon, 2000).
Article | Janvier-Juin 2016
Lors de sa mise en place, la coprahculture avait davantage été conçue comme un moyen d'enrichir le centre métropolitain que pour lutter contre les difficultés inhérentes à la marginalité économique et spatiale dont souffraient les populations Paumotu dans le système colonial centralisé. Nous verrons que cette agriculture singulière qui produit des paysages symboles d'une marginalité fantasmée est désormais la seule ressource garantissant la pérennisation du peuplement des atolls les plus éloignés, et ce, au prix d'un effort économique substantiel du centre.
Article | Janvier-Juin 2016
Au cœur de l'île de La Réunion, les « cirques » (Cilaos, Salazie et Mafate) constituent de vastes enclaves d'altitude : difficiles d'accès, il a toujours été difficile d'y circuler, mais surtout d'y habiter durablement. Les terrains profondément ravinés, suite à un long et intense travail érosif sur des matériaux volcaniques hétérogènes, sont très peu propices à l'habitat et à l'extension des cultures. Ces cirques ont donc très longtemps constitué un territoire à part, un espace très fortement marginalisé : un antimonde réunionnais ?
Article | Janvier-Juin 2016
Marquée par l'exode massif de ses jeunes vers la Guadeloupe continentale et la métropole, Marie-Galante est « à l'agonie » d'après le romancier Bernard Leclaire. Cette décroissance est révélatrice de la dynamique du système spatial des plantations sucrières, historiquement structurant dans l'économie domienne mais désormais impuissant à innerver le territoire.
Article | Janvier-Juin 2016
Au sein de la Nouvelle-Calédonie, les îles Loyauté (1 980 km²) constituent un monde à part eu égard à leur nature corallienne et à leur histoire. Maré, l'île la plus méridionale et la plus haute de l'archipel loyaltien compte, en 2014, 5 648 habitants pour une superficie de 642 km2. Les activités économiques y sont rares, en dehors de l'agriculture qui mobilise une bonne partie des actifs.
Article | Janvier 2016
Les marges et les processus de marginalisation sont depuis longtemps labourés par les spécialistes des pays du Sud et, que de ce point de vue situé et à partir de leurs pratiques de terrain, ceux-ci peuvent nourrir le débat français. En quoi l'Outre-Mer, éponyme de ces Cahiers, peut-il contribuer à alimenter une réflexion sur la France des marges ? La réponse tient au fait qu'une réflexion sur les outre-mer français au prisme des marges permet d'abord de proposer des pistes mobilisables sur la notion de marges et des exemples concrets dépassant le strict cadre de la métropole.
Article | Octobre-décembre 2013
De nombreux jeunes footballeurs d'Outre-Mer migrent chaque année vers la Métropole pour intégrer les centres de formation des clubs professionnels de football français. Ces migrations de sportifs sont le résultat de stratégies spatiales du recrutement développées par les dirigeants des clubs de l'Hexagone sur les « espaces-ressources » d'Outre-mer. Ainsi, dans quelles mesures les migrations des joueurs originaires des espaces d'Outre-mer constituent-ils un réseau du recrutement pour les clubs professionnels du football français ?
Article | Janvier-Mars 2013
L'environnement ne concerne pas uniquement les données géophysiques : il est aussi d'ordre culturel. Une approche géoculturelle des petits commerces de quartier martiniquais appelés « boutiques » et autrefois « débits de la régie », nécessite une analyse des acteurs fréquentant ces lieux de sociabilité, en particulier les vendeurs et les clients, notamment sur leur perception, leur vécu et leur appropriation de ces espaces servant souvent de points de repère géographiques et socioculturels. Cette réflexion permet également de mettre en avant les paramètres de mutation et de localisation des boutiques de quartier qui tendent à disparaître au fil du temps, au profit d'espaces de la petite distribution plus modernes. L'intérêt de cette investigation repose sur uneconscientisation des valeurs patrimoniales que représentent les boutiques de quartier dans l'histoire et l'environnement martiniquais.
Article | Janvier-Mars 2013
Le positionnement et la superficie de ses Outre-mer sur trois océans, place la France comme deuxième puissance maritime au monde. Mais la réalité est plus complexe, sans doute parce que notre pays n'a pas su prendre véritablement la mesure de cette immense richesse.
Article | Juillet - Septembre 2003
Article | Octobre-Décembre 2011
Article | Octobre-Décembre 2011
Article | 2005
Le littoral de Tahiti est devenu un vaste territoire urbain sous l'influence de Papeete. L'île porte les stigmates d'une urbanisation non maîtrisée qui a accompagné une politique des transports uniquement basée sur la mise en place d'infrastructures de type voies rapides. Cela a produit les effets habituels : captivité de la population face au mode de transport automobile, abandon résidentiel du centre-ville.
Article | 2005
L'hébergement « chez l'habitant » en Polynésie française est une forme de logement touristique non négligeable en terme de capacité d'accueil et de nuitées touristiques. L'analyse des acteurs privés de l'hébergement « chez l'habitant » montre que cette forme d'hébergement peut être un outil de développement local, et met en évidence que la Polynésie française n'est pas seulement une destination touristique internationale mais aussi un lieu de pratiques touristiques domestiques.
Ouvrage | Janvier 2011
Sommaire :
- La nouvelle-Calédonie : instantanés d'une Océanie insulaire en glissement (Introduction) - (Jean-Michel Lebigre) : p. 495-498
- Le Pacifique insulaire en 2010, un monde éclaté en grande mutation, tiraillé entre traditions "autochtonistes" et valeurs de "métissage" (Jean-Pierre Doumenge) : p. 499-524
- Amiante, développement et santé durable en Nouvelle-Calédonie (Marie-Anne Houchot) : p. 525-536
- Le tourisme, un moyen de sauvegarde et de transmission de la culture kanak ? (Elvina Inghels) : p. 537-554
- Paysages vernaculaires et développement local en Nouvelle-Calédonie (Jean-Michel Lebigre) : p. 555-566
- Méthodologie de cartographie de la sensibilité des sols à l'érosion appliquée à la région de Dumbéa à Païta - Bouloupari (Pascal Dumas) : p. 567-584
Article | Avril-Juin 2010
Article | 1983
Article extrait de la revue les Cahiers d'outre-mer.
Ouvrage | 1975
Extrait des Cahiers d'outre-mer, 1975, n°109, p.54-91