Article | 2024
Le bassin du Maroni constitue une frontière poreuse, mais aussi et surtout un espace de vie qui est peuplé par des habitants mobiles, qui circulent fréquemment d'une rive à l'autre. Cet article retrace les évolutions de cette frontière, depuis sa création à l'époque coloniale en 1662. L'article se poursuit par une analyse des parcours de vie actuels d'habitants bushinengués , en analysant le bouleversement causé par la guerre civile surinamaise entre 1986 et 1992. De nos jours, des modes de vie transfrontaliers se poursuivent sur le Maroni, qu'il s'agisse des modes de transports, des manières de parler ou encore des pratiques de consommation. Ce texte s'appuie sur des données historiques et ethnographiques recueillies auprès d'habitants bushinengués de Saint-Laurent-du-Maroni.
Article | 2013
La Guyane française, entre Surinam et Brésil, reçoit des flux démographiques, économiques, culturels qui traversent les frontières héritées de l'histoire coloniale. Quelques groupes amérindiens s'inscrivent d'une manière particulière dans ce dispositif, pratiquant de longue date et jusqu'à aujourd'hui des déplacements de part et d'autre de la frontière politique. L'exemple des Karipuna établis dans le Brésil frontalier et venant travailler en Guyane illustre la place singulière occupée par ces groupes, mais aussi les effets de l'imposition d'une frontière qui était restée jusqu'alors virtuelle. Ces populations sont alors passées du statut d'Indiens véritablement « trans-frontaliers », bénéficiant de privilèges d'accès au territoire français, à celui de « migrants brésiliens », auxquels l'État applique des règles renforcées de limitation des mobilités, et ils endossent malgré eux le stéréotype dépréciatif aujourd'hui appliqué aux autres migrants brésiliens en Guyane.
Article | 2010
La multiplication des sites communautaires, des forums, des sites de rencontres et de blogs transforme la production de l'information dans les diasporas noires. L'internaute de Harlem, Chicago, Atlanta, peut se « rendre » à Niamey, Lagos Harare, Kingston et Brixton en naviguant sur la toile. Il se crée des routes, des circuits, des passages obligés, des outils de transports et des manières de circuler dans l'espace Internet. En Europe et aux États-Unis, l'activité médiatique des diasporas noires est très importante : on recense entre 2006 et 2009, au moins 500 médias créés.
Article | 2011
Cet article s'interroge sur les relations entre migrations et développement à La Réunion en s'appuyant sur une analyse quantitative des données des recensements de la population. L'analyse porte notamment sur les effets démographiques et les conséquences sociales des migrations.
Article | 2002
Les dynamiques socio-spatiales dans le bassin hydrographique du Maroni (frontière entre la Guyane française et le Surinam) éclairent le croisement des champs disciplinaires migration et environnement. L'évolution de l'organisation spatiale des groupes de Marrons établis sur les rives du Maroni depuis le XVIIIe siècle, est indissociable de la capacité de mobilité. Elle reste une condition d'exploitation des ressources - aurifères dans la vallée et commerciales dans l'estuaire - elle est un enjeu chargé de ressources sociales et d'appropriation territoriale qui participe de la formation d'espaces relationnels.
Article | Novembre 1986
L'économie de plantation puis l'économie de dépendance sont à l'origine de mouvements de population quasi-permanents qui ont largement induit l'histoire des sociétés caribéennes depuis leur constitution. Les migrations intra-caribéennes résultèrent d'abord des grands déplacements de main-d'œuvre provoqués par la croissance économique coloniale, puis relevèrent pour partie d'une dynamique propre. Ces flux se sont considérablement diversifiés au cours des trois dernières décennies, affectant sous des formes diverses la quasi-totalité des pays du Bassin caraïbe.
Article | 2004
Cet article examine les migrations en Polynésie Française en fonction de mesures en faveur du développement économique du territoire prises par le gouvernement de Polynésie et par l'État. Le programme s'est fixé pour objectif de diversifier l'économie des archipels éloignées, qui reste en grande partie basée sur leurs atouts naturels, et à y faire rentrer leurs émigrés. Les migrations que ces mesures espèrent engendrer sont également encouragées par les structures systémiques de production articulées par la nouvelle économie culturelle à l'échelle globale. Les mouvements migratoires relevés aujourd'hui ne diffèrent cependant guère de ceux d'antan. Les Polynésiens se sont toujours déplacés et avaient ainsi déjà établi des réseaux de soutien à la migration à travers le Pacifique. D'après les réponses recueillies lors de récents séjours de recherche en Polynésie l'important effort de construction de nouveaux équipements et d'infrastructure de base dans les archipels ne suffit pas à convaincre les émigrés de rentrer. Cela pourrait, cependant, s'avérer attractif pour des originaires d'autres îles de Polynésie, ne fût-ce que de façon temporaire, comme cela l'est déjà pour certains étrangers.
Article | 2004
Aujourd'hui comme hier, une part importante des émigrants au départ de La Réunion est constituée d'élèves et d'étudiants, à destination de la métropole essentiellement. Le coût élevé induit par une scolarisation loin de l'île constitue pourtant un frein important à un tel départ, de sorte que ces émigrants sont réputés appartenir aux couches sociales les plus favorisées de l'île. Cela est souvent perçu comme un facteur discriminatoire car certaines filières d'enseignement ne peuvent être suivies à La Réunion. L'exploitation des données de l'enquête « Démo » nous permet d'évaluer dans quelle mesure ces émigrants sont issus des milieux aisés et si, à leur éventuel retour dans l'île, ils atteignent eux-mêmes un statut privilégié grâce au savoir acquis en métropole ou à l'étranger.
Article consultable sur site :
Article | 1985
Article consultable sur site : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1985_num_1_1_970
Article | 1999
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Article | 1987
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Article | 1987
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