Article | 4 janvier 2023
Histoire d'une notion. Si la formule « outre-mer » pour désigner les territoires français éloignés de la métropole semble tenir de l'évidence, ce toponyme se révèle problématique à bien des égards. D'abord parce qu'il mêle 2,8 millions d'habitants sur 120 000 kilomètres carrés en amalgamant les Antilles françaises à Wallis-et-Futuna, la Polynésie à Saint-Pierre-et-Miquelon. Ensuite parce qu'il camoufle un terme aujourd'hui réprouvé, celui de « colonie ».
- Décryptage : la petite histoire du mot Outre-mer - Outre-mer la 1ère, 27 mai 2020
- Les Outre-mer, c'est quoi ? - Dossier d'Outre-mer la 1ère
Ouvrage | Février 2022
Ce livre traite du processus inédit de décolonisation par l'accession au statut de département d'Outre-mer (DOM) des Antilles françaises. En mars 1946, les vieilles colonies des Antilles deviennent des départements français, en écho à des revendications exprimées depuis l'abolition de l'esclavage de 1848. Cette forme singulière de sortie d'empire, trouvant à l'origine son plus illustre défenseur en la personne du député-poète Aimé Césaire, n'est pourtant pas synonyme de fin de l'histoire pour ces îles de la Caraïbe. Elle inaugure, au contraire, un cycle de conflictualité inédit, puisant ses racines dans les ambigüités d'une politique assimilationniste qui se déploie à contre-courant des évolutions à l'oeuvre dans le reste du monde colonial. Ce livre s'attache à étudier la transition de la colonie au département à la lumière d'une histoire de l'État.
Article | 2e semestre 2005
Multimédia | 17 août 2020
Très engagé sur les questions de colonisation et de conscience noire, sa voix résonne encore aujourd'hui. Qui était Frantz Fanon et quel héritage lègue-t-il exactement ?
Article | 2016
Dans l'empire colonial, les magistrats français sont confrontés à des droits et coutumes pluralistes, étroitement liés à la religion et souvent éloignés de leur propre culture juridique. Ils ne peuvent les ignorer car certains de ces magistrats sont compétents pour appliquer ces normes locales dans des litiges impliquant des autochtones. Dans ces conditions, comment accèdent-ils à cette connaissance juridique ? C'est ce processus d'apprentissage que cet article se propose ici d'analyser d'un point de vue historique, tout en s'interrogeant sur ses implications actuelles, en particulier en Nouvelle Calédonie.
Article | 2e semestre 2019
Ce document est un extrait des mémoires de Sully Brunet rédigés probablement entre 1842 et 1852.
Article | 16 août 2019
Invité aux commémorations du 75ème anniversaire du débarquement de Provence, l'écrivain a rendu hommage aux tirailleurs sénégalais, dont les noms nous rappellent la « part-monde de l'identité française ». Le Monde » publie son discours dans son intégralité.
Article | 1er semestre 2019
Cet article retrace l'histoire de deux révoltes similaires dans les empires coloniaux français et britannique pour montrer la complexité de l'historiographie en rapport avec la notion de "race".
Article | 10 juin 2019
Le 10 juin 1848 sonne l'abolition de l'esclavage en Guyane. Et en ce lundi 10 juin 2019 de commémoration, l'Avocat spécialiste en Droit public et ancien Bâtonnier, Patrick Lingibé apporte ses éclairages juridiques sur l'abolition de l'esclavage et explique pourquoi, « l'esclavage est un attentat contre la dignité humaine », comme énoncé dans le décret du 27 avril 1848, portant abolition de 400 ans de souffrance.
Article publié dans France Guyane du 13 juin 2019 :
- France-Guyane (13/06/2019) - L'esclavage est un attentat contre la dignité humaine : cliquer ici
- Twitter de Maître Patrick Lingibé : cliquer ici
Doc. parlementaire | 9 juillet 2014
Après une première rencontre le 9 mai 2012, veille de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, puis une deuxième séquence des « Histoires et mémoires croisées » le 14 novembre 2013 où nous avons fait revivre des chapitres oubliés de l'histoire coloniale française, nous voilà une nouvelle fois réunis aujourd'hui pour évoquer le rôle joué par nos compatriotes des colonies dans les deux grands conflits du XXe siècle, mais aussi les bouleversements que ces conflits ont engendrés avec la rencontre des peuples et le croisement des cultures.
Article | 2017
L'article 15 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 précise : "Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du doit de changer de nationalité". Cet article pose la question : le colonisateur français s'est-il efforcé de garantir aux populations indigènes, une certaine forme de droit à la nationalité ?
Article | Juin 2015
La citoyenneté dans l'Empire colonial français est caractérisée par sa fragmentation. La citoyenneté française y est définie de plusieurs manières, tantôt statut de droit public et de droit privé, tantôt statut de droit public. Elle connaît des formes de hiérarchie en son sein, certains citoyens français voyant leurs droits politiques atténués. La citoyenneté coloniale, dont la portée se limite aux élections locales, est accordée à ceux qui n'ont pas la citoyenneté française. Elle peut prendre la forme d'une citoyenneté de résidence, attribuée aux indigènes et aux étrangers, ou d'une citoyenneté impériale, attribuée aux indigènes, seuls ressortissants de l'Empire colonial. Publication consultable sur le site de la revue : http://juspoliticum.com/article/La-citoyennete-dans-l-empire-colonial-francais-est-elle-specifique-980.html
Rapport | 2009
Partant du constat que, sous le second Empire colonial français (qui connaît son apogée sous la IIIème République), la distinction entre colonisateur et colonisé s'exprime par le biais du droit de la nationalité, cette thèse se propose d'étudier l'histoire du droit de la nationalité propre aux colonisés (qu'on appelle alors indigènes), plus particulièrement quant à son articulation avec la notion, parfois ambiguë, de race. Ce droit émerge au début de la présence française en Algérie avant de voir ses principes posés en 1865 : expression d'un compromis entre mission civilisatrice et principe des nationalités, il doit permettre au colonisé de s'assimiler à la nation française par le biais d'une naturalisation, conçue comme une « conversion à la civilisation ». Si, dans la plupart des territoires sous domination française, aucun texte ne définit l'indigène, il en va autrement en Indochine, où sont adoptées, dans les années 1930, les dispositions les plus complètes, marquées par une représentation du colonisé en termes nationaux et raciaux et par la focalisation sur la question du métissage, aussi bien entre Européens et indigènes qu'entre Chinois et indigènes. Le droit de la nationalité propre aux colonisés dépérira progressivement par la suite, sous Vichy parce que le régime tend à transformer l'indigène en catégorie raciale, sous la IVème République parce que ce droit est considéré comme discriminatoire.
Article | Avril-juin 1993
Historique de la création de l'école nationale de la France d'Outre-mer.
Article | 1er semestre 2011
Il s'agit ici de brosser le portrait de ce corps de hauts fonctionnaires. Dépositaires du pouvoir central, ces gouverneurs se veulent porteurs des idéaux de la République et ont choisi de la représenter outre-mer. Considérés comme des héros ou symboles de la brutalité coloniale, leur étude montre en fait que la République envoie dans ses colonies un personnel qu'elle pourrait placer dans n'importe qu'elle région métropolitaine. Ce travail se propose donc d'étudier les origines géographiques, sociales, professionnelles et la formation intellectuelle de ces fonctionnaires et de comparer ainsi les différents types de gouverneurs (explorateurs, militaires, administratifs et politiques) et de procéder à une comparaison géographique (envoie-t-on le même type d'hommes en Afrique, en Indochine ou dans les « petites » colonies ?) en particulier au travers des dossiers individuels, source incontournable pour procéder à une étude de ce corps.
Article | 2e semestre 2004
Comme la plupart des ministères au XIXe siècle, le ministère des Colonies ne trouva sa place dans l'espace urbain que tardivement. Cependant, plus que les autres, l'histoire architecturale de cette administration se caractérise par une instabilité chronique. Les projets avortés succèdent aux installations provisoires, malgré les besoins croissants d'une administration toujours plus importante dans la politique française. Cette quête d'une identité architecturale correspond à une autre quête, institutionnelle celle-ci et à la fonction symbolique grandissante de l'Empire colonial dans la société française.
Rapport | Décembre 2016
Ce rapport est le fruit d'une recherche collective menée pour la Mission Droit et Justice sur l'histoire du droit du travail dans les colonies françaises de 1848 jusqu'aux indépendances de certains territoires dans les années 1950 et 1960. Document consultable aussi à ceete adresse : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01592836
Article | 22 mai 2017
En Martinique, le 22 mai est la date de la commémoration de l'abolition de l'esclavage. Si l'histoire a retenu le nom de Victor Schoelcher, le Martiniquais Cyrille Bissette fut également l'une des grandes figures de l'abolition dans les colonies françaises. En complément, article : Huffingtonpost du 23 mai 2015 : http://www.huffingtonpost.fr/salane-agapa/cyrille-bissette-labolitionniste-martiniquais_b_7348990.html
Doc. parlementaire | 30 mars 2016
Il y a soixante-dix ans, la loi du 19 mars 1946 érigeait en départements la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et La Réunion. Ce débat parlementaire pose les questions suivantes :
Article | 5 juin 2014
Cet article analyse en premier lieu la préparation et les enjeux du premier vote féminin en Guadeloupe et en Martinique. En second lieu, il examine la position des femmes sur la participation des femmes aux élections et la question de la départementalisation, en particulier celle de trois femmes : les premières députées de Guadeloupe, Eugénie Eboué-Tell et Gerty Archimède, et la femme de lettres martiniquaise, Paulette Nardal. Le vote féminin fut-il déterminant lors des décisions concernant la transformation des colonies en départements ?