Ouvrage | Octobre 2019
Originaire de la région de la Foa en Nouvelle-Calédonie, le chef Ataï, personnage emblématique de l'insurrection kanak de 1878, fut tué lors des opérations de « pacification » de l'île. Sa tête et une main furent livrées par des auxiliaires kanak à l'armée française puis envoyées dans les collections d'une société savante, la Société d'Anthropologie de Paris. Débute alors, au sein du musée, la seconde vie d'Ataï marquée par une « transmutation » du trophée martial en spécimen scientifique. Sa dépouille sera rendue à ses descendants en 2014.
Tantôt figure du « sauvage » beau et anthropophage, ou du chef tacticien et insoumis, tantôt figure du révolutionnaire libérateur d'un peuple assujetti ou du pacificateur d'une colonie de peuplements, les interprétations passées et actuelles du Kanak Ataï offrent de multiples visages à explorer. Elles sont aussi indissociables de l'histoire plus générale des collections anthropologiques constituées de restes humains, héritage complexe aujourd'hui sensible.
Les chapitres de ce livre offrent des clés de lecture permettant d'appréhender les différents modes d'appropriation des éléments de corps humain du chef Ataï lors de leur parcours patrimonial, les logiques et les enjeux sous-jacents. À partir de l'analyse de nombreuses archives inexplorées, d'entretiens avec les scientifiques-conservateurs, l'auteur s'attache à reconstituer chacune des étapes de la patrimonialisation du chef kanak par la communauté des anthropologues - prélèvement du corps ou parties en 1878, transport, catégorisation, transformation, étude scientifique, exposition puis restitution en 2014 - afin d'en cerner l'évolution des mécanismes, intérêts personnels, enjeux collectifs et spécificités.
L'analyse se veut aussi comparative, confrontant tour à tour les pratiques de la Société d'Anthropologie de Paris à celles du Muséum national d'Histoire naturelle ainsi que les destinées de spécimens collectés en Nouvelle-Calédonie en cette fin de xixe siècle.
Article | 19 juin 2019
Près de dix ans après la découverte d'immenses réserves gazières dans le nord du pays, les mégaprojets s'y multiplient. Les groupes français, dont Total, sont bien positionnés. Une manne potentielle pour Maputo, la capitale du Mozambique.
Ouvrage | Juillet 2009
Gilbert Pago nous retrace la résistance des femmes des campagnes martiniquaises dans les 22 années qui ont suivi l'épopée de 1848. L'auteur relate cette dure page à travers le personnage que fut Marie-Philomène Roptus, mieux connue sous l'appellation de Lumina Sophie dite Surprise, une des insurgées les plus actives de l'Insurrection de 1870 dans les campagnes du sud de la Martinique. Présentation de l'ouvrage : http://gilbertpago.blogspot.fr/
Article | 1969
Article | 1962
Article | 2013
Lors de l'insurrection kanak de 1878 en Nouvelle Calédonie, les Canala ont participé aux opérations de répression comme auxiliaires mélanésiens de l'armée. Le discours officiel présente ces guerriers et leurs chefs comme de «?fidèles alliés?». La réalité apparaît plus complexe. Au terme d'un examen critique des sources connues, l'auteur développe la thèse que les Canala étaient non seulement au courant des préparatifs de la révolte mais qu'ils en sont peut-être à l'origine. S'ils n'y ont pas pris part pour se retourner au dernier moment contre les insurgés, c'est à la suite d'une série d'imprévus qui ont contrarié l'exécution de la stratégie initialement décidée. Leur concours, qui fut militairement décisif, relève d'une confrontation de hasards événementiels et de pragmatisme politique. Mais les Canala n'ont été ni ces «alliés» ni ces «traîtres» que suggèrent les schémas manichéens.
Ouvrage | Octobre 1996
Elle n'est ni noire ni blanche. Solitude, la fille mulâtresse d'une Africaine arrachée à son village par des trafiquants d'esclaves, est condamnée à servir les blancs. Mais dans les veines brûle le feu de la révolte. Aux côtés de Maïmouni et des troupes noires cachées dans les forêts de la Soufrière, elle lute pour la liberté. Un vibrant hommage à une femme de légende de l'histoire des Antilles.
Article | Mars 2013
La question du délit et du crime politiques, distincts du droit commun, se caractérise par sa complexité, non pas tant au point de vue du régime spécial accordé dans l'exécution de la peine, qu'à celui, en amont, de la définition légale de l'infraction politique. Le cas des anarchistes à la fin du xixe siècle est particulièrement intéressant à ce propos : fondamentalement politiques, leurs actes ont été condamnés sous le régime du droit commun, durci par les lois dites « scélérates » qui firent de l'anarchisme une circonstance aggravante. Les écrits d'Alexandre Jacob, forçat anarchiste en Guyane, constituent un prisme éclairant : ils nous renseignent sur la spécificité du statut de transporté anarchiste, autant qu'ils donnent à lire l'évolution d'un engagement et d'une pensée politiques.
Rapport | 13 décembre 2010
Thèse de doctorat en histoire
Ouvrage | Octobre 2007
Véritable récit d'aventures, ce document peu connu, publié pour la première fois, en feuilleton dans la Revue Historique de l'Ouest de 1891 à 1893, est à la fois une biographie documentée du personnage central et un rappel historique des premiers temps de la Martinique et des petites Antilles.
Ouvrage | 2e semestre 2006
1868, sombre époque pour la colonie de l'île de La Réunion qui traverse une crise sucrière sans précédent. Michel Saint-Ange, petit créole de douze ans, pris dans la tourmente des émeutes meurtrières de Saint-Denis est condamné à rejoindre le bagne pour enfants de l'Ilet à Guillaume. Débute alors une vie de privations et de souffrances quotidiennes ponctuée de rares instants de répit et d'humanité, d'où le petit Michel, «graine de bagnard», sortira transfiguré.
Ouvrage | 1986
Maurice Delage est né à Nouméa le 9 janvier 1900. L'auteur, après les évènements de 1984 et 1985 a décidé de publier cet ouvrage pour permettre aux lecteurs d'avoir une idée exacte de la Nouvelle-Calédonie : de son histoire de ses richesses naturelles de sa situation stratégique dans le Pacifique.
Ouvrage | 1970
Présentation de cet ouvrage par Faivre Jean-Paul dans le Journal de la Société des océanistes , Année 1972 , Volume 28 , Numéro 36 en pièce jointe et sur site : http://www.persee.fr/articleAsPDF/jso_0300-953x_1972_num_28_36_2395_t1_0313_0000_2/article_jso_0300-953x_1972_num_28_36_2395_t1_0313_0000_2.pdf?mode=light
Ouvrage | 1987
Ouvrage | 1987
Ouvrage | 1987
Ouvrage | 1982
Ouvrage | 1983
Ouvrage | 1933
Ouvrage | 1966