Article | Juin 2024
L'étude examine les revendications indépendantistes des peuples autochtones dans les outre-mer de l'Union européenne. Elle met en lumière les aspects historiques, juridiques et géopolitiques de ces territoires, tout en soulignant leurs défis et leurs particularités communes...
Article | Octobre-décembre 2000
Cette étude analyse les motivations, les expressions et les conséquences de la Résistance aux Antilles sous Vichy. Les diverses formes d'opposition, du détournement de l'iconographie pétainiste à la Résistance armée, furent profondément influencées par la mémoire de l'esclavage. En abolissant le système républicain aux Antilles, Vichy s'inscrivait dans la lignée de régimes autoritaires qui avaient transformé les Antillais de citoyens en sujets. Dès lors, on ne s'étonnera ni des succès de la Résistance aux Antilles ni de l'impact de sa mémoire dans l'après-guerre.
Article | 2024
Le bassin du Maroni constitue une frontière poreuse, mais aussi et surtout un espace de vie qui est peuplé par des habitants mobiles, qui circulent fréquemment d'une rive à l'autre. Cet article retrace les évolutions de cette frontière, depuis sa création à l'époque coloniale en 1662. L'article se poursuit par une analyse des parcours de vie actuels d'habitants bushinengués , en analysant le bouleversement causé par la guerre civile surinamaise entre 1986 et 1992. De nos jours, des modes de vie transfrontaliers se poursuivent sur le Maroni, qu'il s'agisse des modes de transports, des manières de parler ou encore des pratiques de consommation. Ce texte s'appuie sur des données historiques et ethnographiques recueillies auprès d'habitants bushinengués de Saint-Laurent-du-Maroni.
Article | 14 juin 2024
Article | 2 juin 2024
Dans un entretien au « Monde », l'historienne de la colonisation retrace la mémoire kanak de la colonie de peuplement, ainsi que la spoliation de leurs terres par la France. La crise actuelle vient raviver les traumatismes de ce passé.
Article | 28 mai 2024
L'ancien premier ministre socialiste invite le président de la République à suspendre la « procédure de dégel du corps électoral ». Selon lui, le chef du gouvernement doit devenir un « facilitateur » dans la renégociation d'un accord global, permettant une sortie de crise.
Article | 25 mai 2024
Après quinze jours d'affrontements qui ont plongé l'archipel dans le chaos, l'ancien élu Laurent Chatenay revient, dans une tribune au « Monde », sur l'histoire douloureuse de la colonisation par la France, et il appelle à l'union des personnes qui aiment « ce petit pays ». Tribune dans Le Monde de Laurent Chatenay. Partage émouvant d'un Caldoche à qui l'on a caché son histoire généalogique et qui est devenu progressivement favorable à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
Ouvrage | 2007
La colonisation française n'a cessé, depuis l'accès des éléments de l'empire à l'indépendance, de susciter les passions. Notre temps ne fait pas exception : la colonisation est actuellement soumise à un examen particulièrement critique.
On s'attache désormais à démythifier la « mission civilisatrice » en privilégiant les faits de violence pour éclairer l'expansion française outre-mer. Pourtant, le colonisateur a pu faire usage de moyens plus pacifiques.
Ainsi en est-il allé du droit, comme instrument de l'expansion de la France. La réunion de peuples nombreux et divers au sein d'un ensemble politique cohérent n'est pas allée sans un effort considérable d'adaptation et de création du droit.
Comment une nation continentale et centralisatrice a-t-elle pu élaborer un cadre institutionnel et juridique à son expansion coloniale ?
Il était tentant de mettre en lumière le rôle que le Conseil d'État a pu jouer dans un tel processus. Créateur et régulateur du droit public, le Conseil est depuis longtemps au centre du système de droit et de gouvernement de la France. L'étude était d'autant plus séduisante que le droit administratif et l'expansion coloniale se sont affirmés de manière décisive durant les mêmes années.
On oublie trop facilement, aujourd'hui, cet effort intellectuel, qui fait l'objet du présent ouvrage, issu de deux journées d'études du Comité d'histoire du Conseil d'État.
Article | 26 janvier 2024
Le parti Calédonie ensemble a dévoilé, ce vendredi 26 janvier 2024, ses "propositions de convergences" trouvées à l'issue de réunions avec les indépendantistes de l'Uni et de l'UC. Une feuille de route établie en vue de trouver un accord sur l'avenir institutionnel du pays.
- Propositions de convergences entre calédoniens pour un Grand accord, Calédonie Ensemble, janvier 2024, 48 pages
- [Le quizz du jour] Pourrez vous devenir citoyen calédonien ?, Radio cocotier, 29 janvier 2024
Article | 2015
Deux ans après la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par l'État français en 1853, celui-ci s'approprie l'intégralité de ce territoire sur lequel vivaient jusque-là les Kanaks1. Leurs terres deviennent ainsi « propriété de l'État français », lequel les destine à une population européenne nouvellement arrivée (militaires, bagnards ou colons). Le système foncier constituant un aspect central de « la coutume » kanake, les spoliations foncières ont alors des répercussions sociales considérables. En 1855, Ouvéa n'est pas encore rattachée administrativement à la NouvelleCalédonie et ne le sera que douze ans plus tard, suite à quoi elle sera déclarée « réserve indigène » dans son intégralité. Les Kanaks d'Ouvéa, seront donc colonisés sans toutefois être spoliés de leurs terres.
Cet artcile vise à rendre compte de ce qui se passe à Ouvéa au niveau de l'organisation du système foncier, dans cette situation originale où les autochtones pourtant colonisés n'ont jamais été spoliés de leur terre. Les usages de la terre en pays kanak étant fortement liés à l'organisation sociale kanake, ce texte constitue une base pour des analyses ultérieures de l'organisation du système foncier sur cette île. Une telle étude scientifique n'a en effet jamais été réalisée.
Afin de décrire les différentes catégories de terres qui comptent parmi les « terres coutumières » à Ouvéa, nous reviendrons dans un premier temps sur l'histoire coloniale de cette île qui diffère quelque peu de celle de la Grande Terre. Celle-ci sera développée dans la partie 2. Nous décrirons ensuite les terres qui sont gérées selon « la coutume » (partie 3) puis celles que les Kanaks décrivent comme ayant été « cédées » (partie 4).
Ouvrage | 1995
André Gide a passé près de un an (de juillet 1926 à mai 1927) dans les possessions françaises de l'Afrique équatoriale. La description des conditions de vie des Noirs le long du Congo et au Tchad forme un véritable réquisitoire contre l'administration coloniale et a fait sensation. Grâce à ces remarques sociologiques et ethnologiques, nous sommes, au-delà de l'aspect purement politique, en présence d'un des grands livres de voyage de notre littérature. Par la violence de ses dénonciations, Terre d'ébène suscitera furieuses polémiques et démentis violents. « Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie », écrit Albert Londres.
Ouvrage | 2011
En 1927, Albert Londres embarque pour un périple de quatre mois dans les colo-nies françaises d'Afrique. Il a déjà écrit quelques articles sur les «petits blancs » de Dakar, mais s'engage cette fois dans une enquête d'envergure sur les pratiques des colons usagers de « moteur à bananes». Il en rapporte un récit virulent, caustique, dont le lecteur sort tour à tour réjoui et atterré, dénonçant les milliers de morts survenues au nom de l'exploitation des forêts et de la mise en valeur du territoire.
Par la violence de ses dénonciations, Terre d'ébène suscitera furieuses polémiques et démentis violents. « Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie », écrit Albert Londres.
Ouvrage | 2021
Nous sommes en 1921. À cette époque, personne n'ose douter du bien-fondé du colonialisme, porteur de civilisation et de paix. Une voix pourtant s'élève. Celle de René Maran, auteur antillais (1887-1960), alors fonctionnaire au ministère des Colonies, qui dénonce dans un roman, Batouala, les abus de l'administration en Afrique-Equatoriale française et les méfaits de l'impérialisme.
Article | 7 mai 2023
Lutter contre les inégalités persistantes dans les sociétés ultramarines implique de s'attaquer aux mécanismes institutionnels hérités du colonialisme qui structurent encore leurs organisations économiques et sociales, affirme Jean-François Hoarau, professeur d'économie, dans une tribune au « Monde ».
Article | 28 octobre 2021
Né dans les sociétés esclavagistes des Caraïbes, ce concept prend de plus en plus une dimension universelle dans un monde globalisé.
Article | 2013
Le droit a été en Nouvelle-Calédonie un instrument de la colonisation (« le droit de conquête »). Aujourd'hui, il est mis au défi de servir la cause de l'ancien colonisé en devenant l'instrument de restauration des droits de l'autochtone, en accompagnant le processus de résilience de la société kanak. Toutefois, cette mutation supposait un changement de paradigme : en admettant l'existence d'un peuple autochtone et de ses droits spécifiques. C'est ce que fera l'accord de Nouméa (norme de valeur constitutionnelle). Et parce qu'elle a choisi, il y a 160 ans, de s'étendre au-delà des mers, notre République comporte en son sein deux peuples : un peuple français et un peuple kanak. Cette innovation majeure implique de reconnaître l'identité culturelle et juridique du peuple kanak et de revitaliser le système des statuts personnels de droit interne qui permet de faire vivre la différence dans le respect des droits fondamentaux reconnus à tous.
Article | Février 2021
Au milieu du XIXe siècle, la montée en puissance du secteur industriel et la concentration urbaine modifient en profondeur la société française. Les laissé·es pour compte sont de plus en plus nombreux·ses dans les faubourgs, et les vols font la une des journaux. Pour se débarrasser de ce « trop-plein » et résoudre une question sociale de plus en plus pressante, l'État décide d'établir en terres australes une petite France à l'antipode de la métropole : la Nouvelle-Calédonie. Pour leur plus grand malheur, les Kanak voient leur île se transformer en une colonie pénitentiaire et résidentielle, sur laquelle le pouvoir colonial attribue des bouts de terres spoliées aux ex-bagnards et aux colons libres, dans l'espoir d'en faire des paysans laborieux. L'historienne Isabelle Merle, revient sur le rôle et l'évolution de ces rouages de l'entreprise coloniale.
Article | 12 février 2021
Le comité scientifique présidé par l'historien Pascal Blanchard vient de rendre au gouvernement une liste de 315 noms issus de la diversité. Ce travail doit permettre aux élus d'inscrire, dans l'espace public, ces vies exemplaires mais souvent oubliées. « La Croix » s'est attachée à cinq de ces personnalités, qui toutes ont contribué à faire vivre la République française.
Article | 23 janvier 2021
Les débats autour d'un match du PSG ou d'un roman d'Agatha Christie illustrent comment ce terme reste imprégné de la tragédie de l'esclavage et de la colonisation. La fierté de la négritude revendiquée dans les années 1930 ne suffit pas à effacer ce passé.
Multimédia | 2018
Pour découvrir les secrets de l'île de Pâques, ce film propose de déconstruire virtuellement les Moaï, les mystérieuses statues qu'on y trouve. Ces Moaï disposés le long des côtes ont la tête surmontée de chignons de pierre rouge, des orbites creuses et regardent vers l'intérieur des terres. Leurs dos portent encore d'énigmatiques gravures à moitié effacées. A leurs pieds, les archéologues ont retrouvé des quantités d'ossements humains. Ces Moaï sont l'une des clés pour comprendre l'apogée et la chute de cette incroyable culture insulaire. Documentaire duiffusé sur France 5, le 7 janvier 2021.