Rapport | 2022
Les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) sont un territoire d'outre-mer mentionné à l'article 72-3 de la Constitution, dont le dernier alinéa prévoit que « La loi détermine le régime législatif et l'organisation particulière des Terres australes et antarctiques françaises ». Le statut des TAAF a ainsi été déterminé par la loi n° 55-1052 du 6 août 1955, modifiée en 2007, et son décret d'application n° 2008-919 du 11 septembre 2008. Ni DOM, ni ROM, ni COM, la loi du 6 août 1955 continue de les qualifier de « territoire d'outre-mer » malgré la disparition de ce statut depuis la révision constitutionnelle de 2003. Les TAAF demeurent également régies par le principe de spécialité législative. Au regard des spécificités juridiques de TAAF, l'administration a sollicité une mission d'expertise sur l'intelligibilité du droit applicable au territoire auprès de la Direction générale des Outre-mer. M. Loïc Peyen, maître de conférences en droit public, a ainsi été mandaté en mai 2022, afin de : - dresser un état des lieux du droit applicable aux TAAF ; clarifier l'étendue du pouvoir réglementaire du préfet, administrateur supérieur ; analyser les conséquences qu'emporte le statut des TAAF en termes de cadrage juridique des actes de l'administration des TAAF et d'établir l'intérêt de ce statut et les difficultés qu'il engendre.
Article | Novembre 2022
« Le principe de la libre administration doit […] s'effacer chaque fois que l'application d'une liberté (ou d'un droit fondamental) risque d'être fractionnée sur l'ensemble du territoire. Les libertés doivent être égales partout et pour tous ». Par ces mots, Louis Favoreu révèle la complexité de mise en œuvre des libertés, particulièrement en outre-mer, partagé entre le principe d'uniformité de ces libertés sur l'ensemble du territoire et les principes d'autonomie et de spécialité législative des collectivités ultramarines.
Article | Octobre 2022
S'il fallait choisir un seul mot pour caractériser la décentralisation outre-mer, ce serait celui de diversité, à l'image de la diversité géographique, historique et culturelle des treize entités ultramarines citées par l'article 72-3 de la Constitution. Cette diversité est due à ce que l'acte I de la décentralisation n'a pas été appliqué de façon simultanée et uniforme dans tout l'outre-mer et à ce que son acte II a remplacé la distinction entre départements et territoires d'outre-mer par un droit à la différenciation. L'objet de cette étude est de faire le point, quarante ans après l'acte I et vingt ans après l'acte II, sur la façon dont cette décentralisation s'est opérée outre-mer en distinguant chaque catégorie de collectivités : les communes, les collectivités régies par l'article 73 de la Constitution, celles régies par son article 74, puis la Nouvelle-Calédonie qui occupe une place à part..
Article | Juillet-Août 2022
Alors que l'heure est à la différenciation des collectivités, remettant en cause l'homogénéité (toute relative) des catégories de collectivités de droit commun (communes, départements, régions), la question de la possible existence d'un droit commun régissant les collectivités à statut particulier qui disposent, par définition, d'un régime spécifique, peut relever du paradoxe ou de l'interrogation spécieuse.
Article | 10 juillet 2019
Consacrer un chapitre spécifique au contentieux constitutionnel de l'outre-mer revient à considérer que l'outre-mer occupe une place à part à la fois au sein des collectivités territoriales et aussi sur le terrain constitutionnel. Le présent chapitre vise seulement à faire état de la jurisprudence constitutionnelle applicable aux collectivités territoriales situées outre-mer sans prétendre décrire l'ensemble des régimes intéressant les diverses collectivités concernées. Ce fascicule consacre un chapitre à la définition de l'outre-mer et à l'énumération constitutionnelle des outre-mers français.
Doc. parlementaire | 14 février 2019
Dès son élection au printemps 2017, le président de la République Emmanuel Macron a fait état de son intention de faire inscrire dans la Constitution, pour les collectivités territoriales, un « droit à la différenciation » entendu, d'une part, comme la possibilité pour des collectivités de disposer de compétences dont ne disposent pas toutes les collectivités de leur catégorie, et, d'autre part, comme la capacité pour des collectivités de déroger de façon durable (et plus uniquement à titre expérimental) à certaines normes. Ce sujet de la différenciation a fait l'objet d'une demande d'avis du Gouvernement au Conseil d'État à la fin de l'année 2017, pour l'interroger sur les possibilités existantes et sur d'éventuelles évolutions constitutionnelles, puis a donné lieu à l'introduction, dans le projet de loi constitutionnelle déposé le 9 mai 2018, d'un article 15 modifiant l'article 72 de la Constitution pour ouvrir à l'ensemble des collectivités de nouvelles possibilités de différenciation dans le domaine des compétences et dans celui des normes. En complément, articles :
- La Gazette (04/06/2018) - Le droit à la différenciation bientôt dans la Constitution : cliquer ici
- Maire-info (10/07/2018) - Révision constitutionnelle : le droit à la différenciation des collectivités en débat à l'Assemblée nationale : cliquer ici
- La Croix (13/07/2018) - Que changera le « droit à la différenciation » dans la Constitution : cliquer ici
-Institut de la gouvernance territoriale et de la décentralisation (22/05/2018) - Différenciation territoriale : la singularité des territoires dans l'unité nationale : cliquer ici
Doc. parlementaire | 18 juillet 2018
Parmi les fonctions que la loi du 28 février 2017 a confiées à la Délégation aux outre-mer, figure l'information documentée sur les grandes questions que pose l'avenir des collectivités d'outre-mer. L'évolution des législations au fil des décennies fait qu'il n'existe pas aujourd'hui deux collectivités d'outre-mer qui obéissent à des règles statutaires identiques. Les causes de cette situation sont multiples. Il est important d'y prendre garde au moment de s'engager dans la voie des réformes, qui comprend la révision de la Constitution. La Délégation aux outre-mer a organisé un colloque sur la réforme institutionnelle, en avril 2018. Ce sont les actes de ce colloque que l'on trouve dans ce rapport d'information. Les débats ont été organisés en trois tables rondes, la première sur la question des compétences des collectivités uniques, la deuxième sur l'actuel alinéa 5 de l'article 73 de la Constitution, et la troisième sur la Nouvelle-Calédonie.
Article | 10 mai 2018
Le gouvernement a dévoillé, mercredi 9 mai 2018, en Conseil des ministres, son projet de loi constitutionnelle « pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace ». Dans ce projet de réforme, les articles 15, 16 et 17 concernent plus spécialement les Outre-mer, les collectivités de l'Hexagone mais aussi la Corse. Contactée par la rédaction d'Outremers360, la Constitutionnaliste Véronique Bertile explique les changements induits par cette réforme constitutionnelle.
- Projet de loi constitutionnelle pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace, Assemblée nationale, n°911, 9 mai 2018 : http://www.assemblee-nationale.fr/15/projets/pl0911.asp
- En complément, article :
- outre-mer la 1ère du 5 avril 2018 : https://la1ere.francetvinfo.fr/reforme-constitutionnelle-quelle-place-outre-mer-576083.html
Article | 12 février 2018
Ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel de 1997 à 2007, Jean-Eric Schoettl, conseiller d'État honoraire, explique pourquoi nommer la Corse dans la Constitution peut être lourd de conséquences.
Article | 14 octobre 2017
Dans une adresse au Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron, à l'orée des Assises des Outre-mer, Serge Letchimy, député de la Martinique, appelle à «défaire toute dépendance». «La République “une et indivisible” (mono-peuple, mono-langue, mono-religion, mono-couleur) n'installe qu'une solidarité inadaptée, écrit-il, [et] bétonne une mosaïque qu'il faudrait laisser vivre». En complément, article : Outre-mer à 360° du 17 octobre 2017 : http://outremers360.com/politique/irma-dans-une-tribune-a-mediapart-le-depute-serge-letchimy-appelle-a-defaire-toute-dependance/
Article | 5 février 2016
Rapport | 26 avril 2016
Le droit à l'expérimentation, que la Région Réunion se propose de porter devant le Gouvernement, intervient sur 3 volets spécifiques : la fiscalité, un schéma régional de développement adapté, un pouvoir de coopération régionale autonome. À travers la mise en oeuvre de cette disposition constitutionnelle, le Conseil régional affirme sa volonté de participer à la construction d'un nouveau modèle de développement économique et social ancré sur les réalités locales, et ainsi de faire reconnaître les spécificités territoriales de La Réunion.
Article | 18 mai 2016
Point de vue du juriste André Oraison sur le principe constitutionnel du droit à l'expérimentation en discussion dans les partis politiques à La Réunion.
Article | 30 avril 2014
L'outre-mer français se caractérise par sa diversité, pour des raisons historiques autant que géographiques. Son régime juridique prend progressivement en compte cette diversité. L'organisation de l'État pour l'outre-mer présente des spécificités, plus marquées pour les collectivités d'outre-mer et la Nouvelle-Calédonie que pour les départements et régions d'outre-mer.
Le régime de la fonction publique outre-mer, notamment en matière de rémunération, présente des particularités dues à l'éloignement, en partie en voie de résorption. Le droit applicable outre-mer est partiellement codifié pour ce qui relève de la compétence de l'État et, dans une moindre mesure, pour le droit propre des collectivités d'outre-mer.
Article | Janvier 2007
La Nouvelle-Calédonie, qui n'est pas régie par le titre XII de la Constitution relatif aux "collectivités territoriales de la République", mais par son article XIII qui lui est spécifiquement consacré, est une collectivité sui generis.
Article | 15 mars 2012
Article | Février 2012
Article | 3 avril 2012
Dossier : La Constitution et l'outre-mer
Article | 2011
Article | 5 janvier 2010
Commentaire des articles 72-4, 73, 74, et du troisième alinéa de l'article 53 de la Constitution du 4 octobre 1958 dans les colonnes du journal France-Antilles à l'occasion des consultations de janvier 2010.